C’était un match d’exhibition, un bonus pour promouvoir le football français à l’étranger, cette année dans la capitale gabonaise, qui opposait le champion de France en titre, le Paris St-Germain, au tenant du titre de la coupe de France, le FC Girondins de Bordeaux. Pour cette "finale", le club aquitain doit se passer des services de nombreux joueurs : Henrique et Planus sont suspendus, Diabaté, Rolan, Faubert, Traoré et Bellion sont quant à eux blessés ou trop court physiquement. Même les recrues Brechet et Orban sont également absents : le premier est suspendu et le second vient à peine d’arriver du coté du Haillan. C’est donc une équipe expérimentale qui se présente sur la pelouse avec Sertic en défense centrale - milieu de terrain habituellement - et Saivet en pointe. De son coté, le club de la capitale se présente son armada presque quasi-complet et le même onze-type qui lui a permis de décrocher un titre de champion l’an passée. Ce sont donc logiquement les Parisiens qui s’empare de la possession du ballon mais également de la domination territoriale. Ils n’arrivent cependant pas à se créer énormément d’occasions, les rares dangers venant de l’argentin Lavezzi, et sont repoussés soit par la défense soit par le gardien de but. On approche de la fin de la première période lorsque Maurice-Belay, excentré sur son coté gauche, centre pour Henri Saivet, seul au milieu de la défense adverse, qui parvient à frapper la balle de façon à ce que le gardien du PSG soit pris par surprise. Les Bordelais ouvrent le score et rentrent aux vestiaires avec un avantage surprenant. Au retour des vestiaires, les Girondins semblent décomplexés et continue leur jeu tout en semblant plus mordant durant leurs offensives : ainsi Maurice-Belay, Saivet et même le jeune André Poko - qui joue devant ses concitoyens - se procurent de nettes occasions de tuer le match. Mais ils n’arriveront jamais à doubler le score, probablement du à un manque d’expérience et de réussite...L’entrée en jeu des jeunes Verratti, Coman et Ongenda va changer le cours du match. Le PSG pousse et marque un but de la tête par sa star Ibrahimovic, injustement refusé par l’arbitre assistant. Mais à peine quelques minutes plus tard, c’est le nouvel entrant Ongenda qui égalise pour les champions de France en reprenant parfaitement une splendide passe de son équipier suédois et prend Carrasso à contre-pied, et ce à dix petites minutes de la fin de la rencontre. L’avantage bordelais est réduit à néant. On joue les arrêts de jeu lorsque, sur un ultime coup-franc dans le camp bordelais, le Parisien Lucas centre pour un autre brésilien ; Alex ; qui reprend le cuir de la tête pour le placer dans les cages du gardien girondin, impuissant. Les Bordelais sont crucifiés au bout du bout et les efforts produits par les joueurs de Francis Gillot sont réduits à néants. Le PSG remporte donc son troisième trophée des Champions, quand les Bordelais reste bloqué à deux (2008 et 2009) et ce face à l’entraineur qui leur avait offert ces deux trophées : Laurent Blanc. C’est une énorme déception pour Bordeaux, mais les joueurs et l’entraîneur l’ont bien rappelé dans les déclarations d’après-match : il manquait de nombreux éléments du coté Girondins et cette solide prestation est de bonne augure avant une saison longue comme l’an dernier avec une place européenne visée en championnat et une Ligue Europe à bien négocier. Cela commence samedi prochain au stade Chaban-Delmas à 20h face au promu mais désigné d’entrée comme rival principal au PSG pour le titre, l’AS Monaco.