Professions Libérales en colère ..... Chronique d’une mort programmée !!!

Difficile d’envisager l’avenir avec sérénité lorsqu’on exerce une profession libérale dans une France gouvernée au gré du vent, dans la plus grande confusion, par des responsables qui oscillent avec un manque certain de dextérité entre socialisme et ultra libéralisme. Avant la manifestation prévue devant la préfecture, le Président de l’UNAPL Aquitaine, Eric Ozoux, a tenu une conférence de presse.



Un secteur loin d’avoir démérité
C’est en présence de représentants et responsables syndicaux des Huissiers, Chirurgiens-dentistes, Biologistes, Pharmaciens, Médecins, Architectes etc …… et d’une laborantine salariée que le Président de l’UNAPL s’est adressé à la presse pour rejeter fermement la déréglementation de nombreuses professions libérales contenue dans le projet de loi : « Croissance et pouvoir d’achat » et dénoncer une mesure démagogique qui s’avérera très vite préjudiciable aux utilisateurs. Les professions libérales n’ont pas démérité, loin de là et ne constituent pas une caste de nantis !!! La réglementation protège les consommateurs et en particulier les plus fragiles, ajoutera le Président.

Non à l’ultra libéralisme
Constatant tout d’abord que conscients des risques pour leurs emplois, les salariés sont aux côtés de leurs employeurs pour manifester, le Président souligne que l’ouverture du capital des entreprises libérales aux groupes financiers va créer des monopoles capitalistiques soucieux de développer avant tout la consommation sans pour autant maîtriser les prix. Et de poursuivre : «  Le projet ainsi présenté constitue une aberration économique et sociale, car destructeur d’emplois (les professions libérales emploient 2 millions de salariés) et signifie la fin du maillage territorial, la fin du service de proximité, le dépérissement des campagnes, la dépersonnalisation du service  ». Ajoutons que de nombreux « services publics » où nous sommes déjà tenus de dialoguer avec un clavier téléphonique, nous permettent d’imaginer la suite avec effroi !!! Inutile de rappeler que de telles mesures décidées par un gouvernement piloté par un « adversaire de la finance » relèvent d’un indéniable surréalisme et ne peuvent qu’alimenter la colère des professionnels libéraux.

Une mort programmée ???
Quelles que soient les spécificités de chacune des professions mises en cause par le projet de loi, les mêmes remarques reviendront dans la bouche de tous les orateurs lors de leurs interventions. Le sentiment depuis de nombreuses années de travailler plus pour gagner moins, les tracasseries administratives toujours plus importantes et une image de nantis de plus en plus fausse mais savamment entretenue, ne sont plus très supportables. Le désir de l’Europe de nous plonger dans un libéralisme type anglo- saxon alors que la Santé publique a à l’évidence besoin d’un système régulé, devient intolérable. Que dire de la triste perspective de la progressive disparition des professions libérales, dans un « marché » bientôt voué au seul profit des financiers soi-disant honnis !!!
Des businessmen touche-à-tout sont déjà en action notamment dans les secteurs pharmaceutiques et dentaires, non sans avoir connu dans ce dernier secteur des problèmes professionnels, économiques et fiscaux. Tous les intervenants ajouteront que la réglementation protège les patients et que les libéraux sont trop souvent injustement stigmatisés. Un représentant des architectes tout en craignant la mort annoncée des agences d’architecture ajoutera qu’avec de grosses responsabilités et un salaire moyen de 2200 Euros par mois la profession d’architecte n’est pas une profession de nantis. La représentante des salariés de la biologie ajoutera qu’elle et ses collègues ne veulent pas devenir des marchands de biologie et encore moins perdre leur emploi …

Low cost pas pour tout le monde
Dans une France surendettée, soumise à la recherche permanente d’économies en tous genres, le choix de l’introduction de la finance dans les laboratoires, pharmacies et autres cabinets dentaires, médicaux, ou études d’huissiers ou de notaires semble beaucoup plus catastrophique que urgent ou fondamental et ne saurait présenter des avantages que pour les financiers qui dirigeront le système. Le patient ou le client tant au niveau de la personnalisation du service, de la qualité que de la proximité sera tout à fait perdant, de nombreux emplois seront supprimés, pas mal de libéraux devront cesser leur activité et les très maigres économies (s’il y’en a) réalisées par les Français devront bien par un autre canal de prélèvement subvenir au coût du chômage ainsi créé. De quoi confirmer le slogan : «  Nos "petits prix" sont nos bénéfices et très souvent votre chômage  ».
La population semble inquiète, de très nombreux patients signent les pétitions présentées dans les officines, les professionnels sont combatifs mais désabusés face à ce matraquage en règle, de quoi se demander si des études difficiles à BAC + 6 et souvent plus, pour finir chef de rayon chez Leclerc ou chez Boots, vont séduire les générations à venir !!! De quoi désespérer des tas de gens de qualité !!!

Ecrit par Dominique Mirassou


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