Les plus anciens amateurs de rugby depuis leur plus tendre enfance se souviennent de ce André Boniface qui prônait l’attaque, l’attaque à tout prix et qui voulait que le rugby soit beau, celui qui définissait la passe comme un objet moelleux. Difficile d’ajouter quelque chose a tout ce qui est dit sur lui en ces tristes jours mais à cette époque tous les attaquants des lignes arrières rêvaient de lui ressembler. Il a été le premier d’une longue série d’attaquants de renom comme Jo Maso ou celui qu’on a surnommé le " Petit Prince de l’attaque" Didier Codorniou qui a laissé des traces à Toulouse et qui fait preuve aujourd’hui d’une remarquable longévité en politique. André avec son frère Guy ont brillé sur tous les terrains de ce rugby des clochers de Périgueux à Lourdes ou de Mazamet à Châlon, voire de Saint-Sever à Saint-Junien à une époque ou le championnat de France se conjugue en poules de 8 avec 56 clubs répartis en poules dites de brassage avant les rencontres directes éliminatoires à partir des seizièmes de finale. Cette année-là les Montois avaient ferraillé en poule avec l’US Cognac, le CA Lannemezan, l’USA Limoges, l’US Marmande, le SC Mazamet, le Stade bordelais UC et le SC Tulle. Le nom d’André Boniface restera à jamais gravé dans le panthéon du rugby français et surement même au dela.
*Consultez l’excellent article de Jérôme Prévot sur cette finale a retrouvé sur Rugbyrama et le Midi Olympique