Bordeaux

Bordeaux Fête le Vin : Un voyage à travers l’histoire maritime avec El Galeón

La Fête du Vin est une occasion unique de combiner la dégustation de vins de renommée mondiale avec l’exploration de l’histoire et de la culture maritime. Lors de cet événement, les visiteurs peuvent embarquer à bord d”’El Galeón” et plonger dans l’atmosphère captivante de la navigation à voile d’autrefois.



“El Galeón”, avec son allure imposante, est un navire qui incarne l’histoire maritime riche et captivante. Remontant aux temps des grandes explorations, ce voilier espagnol a été recréé pour permettre aux visiteurs de revivre l’époque glorieuse de la navigation à voile. Il est une réplique fidèle d’un navire du XVIe siècle, utilisé par l’Armada espagnole pour le commerce et les voyages d’exploration. Ce type de navire, appelé "galeón", était renommé pour sa robustesse, sa capacité de transport et sa maniabilité. “El Galeón” est un véritable musée flottant, offrant aux visiteurs une immersion complète dans l’histoire de la navigation. Il a été construit en 2009 à Palmàs à Punta Humbri et a son port d’attache à Séville en Espagne. Avec ses trois mâts et ses sept voiles carrés, le navire mesure 50 mètres de long. Chaque détail de sa structure a été soigneusement conçu pour refléter l’authenticité de l’époque, des canons aux cabines des marins. À bord, on peut découvrir la vie quotidienne de l’équipage et s’imaginer les longs voyages à travers les océans. Les visiteurs peuvent explorer les différentes parties d’”El Galeón”, notamment la salle des canons, les quartiers des marins et même la cabine du capitaine. Cela permet de se plonger dans l’atmosphère authentique d’un navire de l’époque et de comprendre les défis et les plaisirs de la vie à bord. Les galions espagnols ont joué un rôle crucial dans l’histoire maritime de l’Espagne et ont été emblématiques de l’âge d’or de la navigation espagnole. Ces grands navires à voiles ont été utilisés pour le commerce, la colonisation et la défense pendant plusieurs siècles, notamment du XVIe au XVIIIe siècle. L’âge d’or des galions espagnols a coïncidé avec l’époque des grandes découvertes, lorsque l’Espagne, sous le règne des Rois Catholiques, a entrepris des expéditions audacieuses à travers les océans. Les galions ont joué un rôle central dans le système de navigation espagnol appelé la "Flotte des Indes", qui était responsable du commerce entre l’Espagne et ses colonies d’outre-mer, principalement en Amérique.

Pont avant du bateau avec le gouvernail

La navigation à bord d’El Galeón était synonyme de travail acharné et de dévouement constant. Les marins devaient être prêts à réagir rapidement à tout moment, en particulier lors des manœuvres qui exigeaient la participation de tous les membres d’équipage pour ajuster les gréements et les voiles. Les conditions météorologiques pouvaient être impitoyables, avec des tempêtes dévastatrices et des vents violents, ce qui rendait la tâche de maintenir le navire sur sa trajectoire encore plus difficile. Les marins devaient rester vigilants et prêts à répondre aux ordres du capitaine pour assurer la sécurité du navire. Malgré le rythme effréné de la navigation, les marins d’El Galeón trouvaient quelques instants de répit pour se divertir et se détendre. En mer, où les possibilités d’activités étaient limitées, jouer, discuter et lire étaient les principales formes de divertissement. Bien que les jeux de hasard fussent officiellement interdits à bord, les cartes à jouer et les dés circulaient clandestinement sur les ponts. Les marins misaient des objets de valeur tels que leurs caleçons, de l’argent ou même des armes lors de ces parties de jeu improvisées. C’était un moyen pour eux de se distraire, de créer des liens et de se divertir pendant les longues heures passées en mer. Les moments de détente à bord d’El Galeón n’étaient pas seulement des moments de divertissement, mais aussi des occasions de partage et d’échanges culturels. Les marins provenaient souvent de différentes régions et pays, apportant avec eux leurs propres traditions et coutumes. Les discussions animées, les histoires racontées et les jeux de société étaient des moyens de rapprocher les marins, de renforcer les liens d’équipage et d’enrichir leur expérience collective. À la tombée de la nuit, l’activité se réduisait progressivement, ne laissant place qu’aux hommes de garde qui veillaient sur le navire. Les officiers, épuisés par les rigueurs de la journée, se retiraient dans l’intimité de leurs cabines, en quête de repos. Pendant ce temps, le reste de l’équipage, épuisé mais dévoué, se préparait à trouver le sommeil dans leurs hamacs suspendus sur le pont batterie. L’officier aux commandes s’assurait que chacun était à son poste et prêt à réagir à la moindre alerte. Il parcourait méthodiquement le navire, scrutant les moindres détails, veillant à ce que tout soit en ordre. Dans cette obscurité qui englobait le bateau, son regard avisé était le seul lien avec le monde extérieur. Pendant ce temps, le jeune mousse, dont les responsabilités étaient modestes mais essentielles, s’activait aussi. Il allumait la lumière de l’habitacle et éteignait le feu du poêle à bois. Une fois ces tâches accomplies, il prenait une autre responsabilité tout aussi importante : annoncer les renversements du sablier. Le sablier, symbole du temps qui s’écoule, était utilisé pour mesurer les quarts de travail à bord. Le mousse, d’une voix claire et précise, proclamait le décompte du sablier, réveillant ainsi les marins endormis. Ces derniers, répondaient à l’appel, témoignant ainsi de leur vigilance constante.

Cabine des officiers

À bord des navires historiques, le vin et le bizocho figuraient parmi les principaux aliments consommés par les marins. Le bizocho, un pain à base de grosse farine cuit deux fois, était particulièrement apprécié en raison de sa longue durée de conservation. Ce pain robuste et nourrissant était un élément essentiel du régime alimentaire des marins, leur fournissant les glucides nécessaires pour résister aux rigueurs de la mer. Outre le bizocho et le vin, d’autres aliments étaient indispensables pour maintenir l’équipage en bonne santé. Le riz, les légumes, la farine, le poisson et la viande salée, le fromage et les fruits secs complétaient le régime alimentaire des marins. Le riz était une source importante de glucides et de nutriments essentiels, tandis que les légumes apportaient des vitamines et des fibres. La farine était utilisée pour la préparation de diverses recettes à bord, tandis que le poisson et la viande salée fournissaient les protéines nécessaires pour maintenir la force physique des marins. Le fromage et les fruits secs étaient des en-cas précieux, offrant une variété de saveurs et de nutriments. La cuisine à bord des navires historiques était tout un art. Les repas étaient préparés dans un poêle à bois, soigneusement placé sur le pont principal pour éviter tout risque d’incendie. La surveillance constante de ce poêle était primordiale afin de garantir la sécurité de l’équipage et du navire lui-même. Les mousses, les jeunes matelots chargés de tâches variées à bord, annonçaient les repas en chantant une phrase bien connue : "Celui qui ne vient pas ne mange pas." Ce cri résonnait à travers le navire,
rappelant à chacun l’importance de partager les repas en communauté et d’apprécier les moments de convivialité autour de la table. Ces moments étaient essentiels pour renforcer l’esprit d’équipe et maintenir une atmosphère positive malgré les défis de la vie en mer.

Réserve alimentaire de l’équipage

Les galions marchands étaient des navires emblématiques de l’ère des grandes découvertes maritimes. Bien qu’ils soient principalement utilisés pour le commerce, ces navires étaient souvent confrontés à des dangers tels que les pirates et les navires ennemis. Pour assurer leur propre défense, il étaient étaient équipés de canons positionnés sur leurs flancs pour leur propre défense. Typiquement, ces navires avaient cinq canons de chaque côté, permettant de tirer des boulets en fonte pesant environ 8 livres (3,91 kg). Ces canons étaient des armes redoutables, capables d’infliger des dégâts considérables à un ennemi potentiel. Ils avaient une portée maximale d’environ 150 mètres. Cette portée relativement courte était suffisante pour engager un combat naval rapproché et dissuader les ennemis de s’approcher davantage. Les boulets en fonte de 8 livres pouvaient causer des ravages sur les navires adverses et perturber leurs manœuvres. Bien que les galions marchands naviguaient souvent en convois escortés par des navires de l’armée pour une protection accrue, ils devaient également être capables de se défendre par eux mêmes. Les canons à bord des galions marchands servaient à dissuader les attaques, à repousser les pirates et à engager le combat si nécessaire. La présence de ces canons augmentait les chances de survie des navires marchands en cas de confrontation avec des forces hostiles. L’utilisation des canons nécessitait une coordination étroite de l’équipage. Chaque membre devait connaître son rôle et savoir comment manœuvrer et charger les canons efficacement. La formation de l’équipage était donc essentielle pour maximiser l’efficacité des canons et assurer la protection du navire.

Canon utilisé par le navire pour se défendre

La Fête du Vin offre donc une expérience unique en combinant la dégustation de vins de renommée mondiale avec l’exploration de l’histoire et de la culture maritime. Jusqu’au dimanche 25 juin, vous pouvez venir visiter “El Galeón” mais aussi “Le Santa Maria Manuela” et “Le Belem”, célèbre navire du 19ème siècle qui va avoir l’honneur d’amener la flamme olympique à Marseille sur le Vieux-Port le 8 mai 2024, en provenance de Grèce.

Ecrit par Laurène Paillard


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