Bonjour Luc, merci de nous accorder cette interview. On va parler du festival Initial, plus gros festival de musique Electro à Bordeaux, les 1er et 2 septembre, qui va fêter sa deuxième édition. Alors tout d’abord pourquoi Bordeaux ? Et pourquoi le parc des expositions ?
« L’entreprise Fever qui s’occupe de l’organisation de l’Initial festival a décidé de venir à Bordeaux après avoir lancé les soirées 360° à Paris qui a été une soirée avec des DJ set le toit de Paris la défense, et l’envie de délocaliser ces évènements. Nous avons donc lancé les évènements à Milan, Bruxelles, Madrid, Barcelone, Londres, et l’envie que cela devienne plus ambitieux avec un festival en France. Après les études, nous avons remarqué qu’à Bordeaux, l’électro était déjà présent mais pas de cette ampleur. Nous avons donc opté pour cette ville et avons choisi le parc des expositions qui a une belle proximité avec le centre ville en tram ou vélo, qui est un espace très modulable avec une jauge de festivaliers qui peut-être importante, et enfin le fait qu’il peut y avoir une scène intérieur, une scène extérieure, et la scène 360 »
2- Beaucoup d’artistes viennent de Bordeaux, est-ce que cela veut dire que Bordeaux est un bon vivier pour l’électro française ?

« A partir du moment où l’on s’implantait, il était pour nous primordial d’avoir une programmation internationale mais aussi locale, donc c’est aussi rentré dans nos critères de recherche en effet. Nous avons fait aussi le choix de faire appel aux sociétés locales pour la scénographie »

3- Quand une édition comme celle de 2022 cartonne et regroupe 15000 festivaliers, on en attend forcément encore plus en 2023. Alors quel est le chiffre attendu et qu’est ce qui doit donner envie aux gens de venir ? Combien de billets déjà vendus ?

« Au niveau de la fréquentation de la précédente édition, nous étions à 50/50 sur la répartition hommes/femmes, et nous savons que les artistes féminins font venir autant les femmes que les hommes. L’année dernière, c’est 15 000 festivaliers qui sont venus sur la première édition, et nous espérons forcément plus cette année. 20 000 serait le signe que le festival avance dans le bon sens et que les festivaliers sont réceptifs à ce qui est proposé. Le succès de ce genre d’évènements dépend de plein de critères, notamment la programmation, l’organisation et la manière dont les festivaliers sont reçus. Ce dont nous pouvons être heureux aujourd’hui, c’est que beaucoup de billets achetés pour cette édition l’ont été par des festivaliers présents sur la précédente édition qui avait regroupée par ailleurs une fréquentation à plus de 50% bordelaise. »

4- Au milieu du rap, du rock, reggae, musique du monde, le classique, variété française, Quelle est la place de la musique électro, techno, en France ?

« De ce que l’on voit, on arrive à faire des évènements électro qui rassemblent beaucoup de monde, et il devient assez courant de voir des artistes électro se retrouver en programmation d’énormes festivals, donc on sait qu’on a un public, des fidèles. L’année dernière, nous avons eu « Cérone » qui a commencé par la disco, et c’etait assez impressionnant de voir le monde qui était présent et qui regroupait des personnes de 18 à 50 ans. Il y a aussi le fait que l’électro se diversifie mondialement, et nous retrouvons cette année un DJ éthiopien. »

5- On a vu que les places étaient à un tarif réduit de 49€ en tarif early Bird pass 2 jours, que c’était à proximité des transports en communs, avec une belle programmation attirante. C’est une volonté du festival, afin de faire venir un public jeune ou c’est plutôt un public hétérogène qui est attendu ?

« Le pass a commencé au prix de 39€ pour les présents l’année dernière, et les pass disponibles se sont écoulés en moins d’une heure. Ensuite on est sur une tarification progressive à l’approche du festival, avec un tarif de 80€ le pass 2 jours, et 45€ le pass 1 jour, ce qui est très abordable et montre la volonté du festival d’accueillir le maximum de monde »

Implantation au Parc des Exposition

6- On sait que dans beaucoup de festival, et je ne parle pas forcément électro, la sécurité des festivaliers est primordiale (drogues, seringues, …). Que pouvez-vous dire sur la sécurité et la prévention qui sera mise en place sur le festival ?

« On est sur une moyenne d’âge de 18-35 ans, et pour nous la sécurité de nos festivaliers est essentielle. Nous étions l’année dernière dans la psychose des seringues, et nous avons mis en place des stands avec la croix rouge, des fouilles à l’éetrée, des agents de sécurité partout dans le festival, et il n’y a eu l’année dernière, aucune remontée ou plainte pour quelqu’histoire qu’il soit. Soit il y en a eu mais personne n’est venu se plaindre à nous directement, soit il ne s’est rien passé, et c’est exactement comme cela que nous voulons que le festival se déroule. On souhaite faire le maximum sur ce point. »

7-Revenons à cette édition 2023, quelles sont les nouveautés attendues, et à quoi doivent s’attendre les festivaliers impatients d’être à cette deuxième édition en plus des 2 scènes + Scène 360° avec Elephantmat et des espaces food & chill ?

« il y a la scène 360° qui est unique à l’Initial Festival, les coins VIP, les espaces nourritures, et détentes, et il y aura une déco et une tram tournée vers le lunaire/interstellaire. L’année dernière nous étions tournés vers « le nouveau monde » et c’est quelque chose qui a été très apprécié. L’édition était en juillet et nous avons décidé aussi de décaler le festival à septembre pour ne pas être en même temps qu’un autre festival et donc se faire de l’ombre, ce qui n’est pas aller dans le bon sens du développement d’un festival. »

8- On peut voir une programmation avec beaucoup de femmes dont Anetha (de Bordeaux en plus), Amélie Lens (2millions sur Instagram), Mama Snake, Alias (débute à Bordeaux), le collectif Amorce, etc. C’est une volonté du festival de mettre en avant la scène féminine ?

« Notre choix était d’avoir une parité. On sait qu’il y a plus d’hommes, mais beaucoup de femmes émergent ou ont émergé, et il était pour nous primordial de mettre en avant les artistes féminins. On est fiers de cette programmation »

9- En quelques mots, que pouvez-vous nous dire sur la programmation, les immenses noms qui seront présents, et pourquoi les festivaliers doivent venir ?

« On a fait l’année dernière une chose dont nous sommes assez fiers. Nous avons envoyé un questionnaire de satisfaction, et nous avons constaté beaucoup de positif. Il y avait des axes de progression, que nous avons voulu prendre en compte pour cette deuxième édition, et nous avons essayé de faire notre programmation avec les noms qui étaient dans le questionnaire, que les festivaliers souhaitaient voir. Il y a une co-communication entre le festival et les artistes, qui relayent beaucoup via les réseaux sociaux, et nous espérons que cela aura un impact et donnera envie aux gens de venir. »

10- Luc Faure, un mot de la fin ?
« On a fait une première édition où nous avons été très satisfaits, et nous avons tout fait pour nous améliorer cette année encore, le faire grossir, et nous espérons vraiment pérenniser le festival à Bordeaux avec une troisième édition en 2024, mais pour cela on attend des festivaliers qu’ils viennent participer à l’aventure Initial Festival. »
Merci Beaucoup Luc pour cette interview et votre accueil. Rendez-vous les 1er et 2 septembre 2023 au Parc des expositions de Bordeaux pour la deuxième édition de l’initial Festival.

Retrouvez les 22 noms de la programmation :
Amelie Lens, Anetha, Folamour, Kas:st, Kobosil, TRYM, Demuja, Mac Declos, Mama Snake, Mates B2B Distill, Oden & Fatzo, Salomee, Fjaak, Maceo Plex, NTO, Cassie Raptor, UFO 95, Vitess, Alias, Amorce, Mary B, Elephantmat