Floirac

The Dire Straits Experience de retour à Bordeaux pour un concert unique et grandiose

Lorsque j’emprunte la voie sur berge côté rive gauche, entre le pont St Jean et le pont d’Arcins, j’aime apercevoir les équaliseurs qui illuminent l’Arka Arena de Floirac les soirs de spectacles. Peut-être que vous aussi vous appréciez ces lumières dansantes qui colorent le paysage urbain au rythme de la musique. Et peut être imaginez vous aussi le genre de spectacle qui se déroule à l’intérieur de la salle, et le plaisir des spectateurs qui vivent ce moment.



Ce dimanche les équaliseurs ont du s’affoler sur la façade de l’Arena car c’est un concert d’une puissance incroyable que The Dire Straits Experience nous a offert. Un show grandiose comme ils aiment donner à un public conquis d’avance, alors qu’ils parcourent la planète depuis des années en reprenant les standard du groupe originel Dire Straits.

L’histoire débute dans la banlieue londonienne en 1977 avec la création d’un groupe de rock par les frères Mark et David Knopfler à la guitare et au chant, avec John Illsley à la basse et Pick Withers à la batterie. Après des débuts difficiles, d’où le nom du groupe car To be in a Dire Straits signifie avoir du mal à joindre les 2 bouts, le succès arrive grâce au titre Sultan of swing et ne se dément plus jusqu’à la séparation du groupe en 1995.
Tout au long de son histoire le groupe à l’identité blues rock et au son incomparable, a collaboré avec d’autres musiciens talentueux aux carrières solos installées ou prometteuses tels qu’Eric Clapton, Alan Clarck, Guy Fletcher, Phil Collins, Sting, Manu Katché et bien d’autres.
Mark Knopfler, figure charismatique et guitariste hors pair, incroyablement modeste, n’a eu de cesse de privilégier le partage et la coopération pour nourrir et faire vivre sa musique et ses chansons. Il s’est toujours entouré des meilleurs artistes et de musiciens de talent. Ainsi d’autres instruments ont complété la formation initiale au fil des albums et des concerts, comme des claviers avec Tommy Mandel, des percussions avec Joop de Korte ou des cuivres avec Chris White qui a rejoint le groupe pour le concert événement Live Aid à Wembley en 1985.
Et c’est grâce à Chris White que The Dire Straits Experience continue de faire vivre la légende de ce groupe mythique des années 80 dont la musique et les textes transcendent les générations.

The Dire Straits Experience à l’Arkéa Arena
Photo © Laurence Pineaud

Ce dimanche, le saxophoniste ténor était bien plus que la caution du Tribute band car tout au long du concert il a diffusé une énergie incroyable en alternant les instruments : saxo, clarinette, flûte traversière, tambourin à percussion et cloches. Leader de la nouvelle formation il n’a eu de cesse de mettre en lumière le guitariste exceptionnel et chanteur talentueux qu’est Terence Reis, celui à qui revient la lourde tâche de reproduire les riffs implacables de Mark Knopfler. Pas de pâle copie mais un hommage avéré, une passion pour son instrument et une complicité évidente avec les autres musiciens
qui font qu’immédiatement on se sent en osmose et privilégiés.
Les jeux de lumière étaient brillamment orchestrés et habillaient les morceaux à la note prés, dans cette salle parfaite pour un concert de ce niveau.
Dès les 1ères notes le ton est donné ; on est bien dans l’univers incomparable de Dire Straits. Le magistral Telegraph road a embarqué le public pour un voyage de 7mn où les accords de guitare sont montés crescendo, comme une démonstration de ce que nous allions vivre durant 2h20. Et la clameur qui s’est élevée immédiatement après le dernier accord a confirmé que l’adhésion était totale.
Les puristes, ou les fans de la 1ère heure dont je suis, peuvent regretter la voix unique de Mark Knopfler mais au bout de 2 ou 3 morceaux finalement on apprécie le fait que Terence Reis ne cherche pas à imiter son mentor mais plutôt à le célébrer. Et puis Kopfler dans chacune de ses compositions a toujours fait la part belle à la musique, et dimanche soir encore la formation de 7 musiciens a magnifié les mélodies intemporelles du créateur de génie prolongeant jusqu’à 8mn certains morceaux.
Tout au long du show, guitares, basse, claviers, batterie et cuivres se sont mêlés et répondus pour jouer les titres phares tels que Sultans of swing, Once upon a time in the west, On every street ou encore Roméo and Juliet. Jusqu’à l’apothéose avec en rappel les titres Money for nothing et Brothers in arms laissant le public en effervescence, hurlant, sifflant, réclamant encore la magie d’un retour vers le passé.

Chris White a remercié la France pour ses invitations réitérées, et plus particulièrement Bordeaux qui est une ville où le public est selon lui particulièrement chaleureux. Et même si nous ne sommes pas dupes, ça fait toujours plaisir à entendre. The Dire Straits Experience peut se produire à nouveau ici, on y retournera sans hésiter car on les aime aussi. Comme on continue d’aimer Knopfler et ses complices du début de l’ère Dire Straits, avec passion.

Ecrit par Laurence Pineaud


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