Pour ce troisième opus bordelais qui a opposé les Samoa au Chili au MATMUT, les connaisseurs ont pu reconnaitre sur le terrain un joueur qui a fait les beaux jours de l’UBB et qui instrumente actuellement à La Rochelle et il n’est pas passé inaperçu vu sa performance émaillé d’un carton jaune qui aurait pu virer au rouge. Les chiliens ont vendu chèrement leur peau mais n’ont tenu en fait que trente minutes face à ces Samoans plus aguerri aux matchs de haut niveau car cette équipe du Chili est encore un peu confidentielle, le rugby n’ayant émergé que récemment dans ce pays d’Amérique du Sud qui malheureusement a laissé de tristes souvenirs à sa population avec la dictature de Pinochet mais qui est en cours d’évolution depuis quelques années montrant un dynamisme de bon aloi. Le développement du rugby a réellement commencé en 2019, ce qui est très récent, avec la création du premier club « professionnel » dans le pays : le Selknam Rugby, à Santiago du Chili qui est la capitale du Chili. Le nom de ce club est un hommage au peuple amérindien Selknam, originaire de la Patagonie. C’est leur première participation à la Coupe du Monde mais vu leur vitesse de progression, il faut s’attendre à les revoir. Déjà des joueurs issus de ce pays opèrent en Europe dont deux en France dont un JIFF et on peut penser que sur ce que l’on voit durant ce tournoi, il y en aura d’autres

Iñaki Ayarza, retenu par le maillot, évolue aussi à Soyaux Angoulême

Les Samoans aimeraient bien retrouver les quarts de finale car ils y sont parvenus à deux reprises en 1991 et 1994, époque ou le rugby européen était moins dominateur mais depuis atteindre les phases finales est plus compliqué quant on voit qu’il y a au moins cinq équipes qui peuvent prétendre au sacre, il ne reste que trois places pour entrer en quart de finale. Les joueurs du Pacifique ont mis quarante minutes avant de rentrer dans leur rencontre, bousculés par des Chiliens joueurs, parfois à l’excès, et qui ont payé cher leur indiscipline mais qui ont montré une joyeuse volonté pendant les trente première minutes faisant rêver son public qui avait fait le déplacement. Les Samoans restant dans le match grace à la botte de Leali’ifano. Regonflés à bloc durant la mi-temps après leur première mi-temps en demi teinte, les Samoans sont revenus des vestiaires avec de nouvelles intentions et un retour aux fondamentaux du rugby a été pratiqué pour éviter de se laisser entrainer dans le jeu décousu de la première mi-temps offrant un peu trop d’espace au Sud-américain qui en ont profité. Les Samoans ont assuré l’essentiel face au débutant chilien qui se sont pourtant bien battus : les 5 points. Pole Chili, il va falloir ne pas s’égarer face à l’autre candidat Sud Américain, un peu plus consistant mais qui a un peu déçu lors de sa première sortie. Rendez-vous le 22 septembre face à l’Argentine qui a une plus longue existence dans le rugby international avec à la clé de beaux succès mais plutôt en recherche pour ce Mondial.

Seuteni connaissait le terrain ce qui l’a pas empêché de prendre un jaune avec un bunker

Samoa : 43 (5 essais Paia’aua 40ème+1, Taumateine 42ème, Lee 47ème, Malolo53ème, 80ème ; 4 pénalités Leali’ifano 4ème, 10ème, 14ème, 36ème ; transformations Leali’ifano 40ème+2, 53ème, Sopoaga 80ème+1)

Chili : 10 (1 essai Dittus 6ème ; 1 pénalité Garafulic 30ème ; 1 transformation Videla 7ème)