Une piste à creuser
Le Président de la Région, Alain Rousset, a émis le souhait de lancer en Nouvelle-Aquitaine un nouveau protocole sanitaire visant à encadrer la réouverture des lieux culturels, en limitant la propagation du virus par aérosols. Il a fait part de sa volonté d’impliquer la région dans deux lettres adressées au gouvernement en date du 25 janvier et du 1er février. Si ce projet se concrétise, une douzaine de villes de Nouvelle-Aquitaine pourrait participer à cette expérimentation en lien avec le conseil scientifique régional et l’Itemm (Institut technologique européen des métiers de la musique). Parmi elles, Saint-Médard-en-Jalles s’est positionnée pour faire partie de cette expérimentation qui pourrait ouvrir une piste pour desserrer l’étau de la Covid-19 sur le monde culturel et de la vie nocturne le cas échéant.

Cinéma l’Etoile

« Un acte primordial »
Le maire de la ville, Stéphane Delpeyrat a en effet répondu à l’appel d’Alain Rousset en inscrivant Saint-Médard-en-Jalles comme candidate pour être territoire pilote. Un acte « primordial » selon le maire, pour qui « « la culture est aussi affaire de bien-être et de lien social, et doit permettre à notre société fragilisée de percevoir l’horizon de la « reconstruction » du monde culturel ». Plus de 100 jours se sont écoulés depuis la fermeture des lieux culturels, laissant artistes et professionnels du secteur en grande souffrance. Par sa candidature, Saint-Médard-en-Jalles souhaiterait participer à un projet « porteur d’espoir » pour la Culture. Le communiqué de presse de la ville détaille qu’elle « se tient prête pour accompagner cette réouverture grâce à la richesse de la programmation de ses équipements culturels comme la Scène nationale du Carré-Colonnes - qui a reçu le label de 1re Scène nationale de Bordeaux Métropole en janvier 2020 et est classée 8e Scène nationale de Nouvelle-Aquitaine - ou encore le cinéma l’Etoile géré par la société Artec Cinémas ».

Carré des Jalles

Un protocole basé sur une trentaine de critères
Baptisé « Opera » (Outil Probabiliste pour l’Evaluation du Risque par Aérosols), le modèle développé par l’Itemm, qui a déjà travaillé sur le virus de la grippe, permet d’évaluer la probabilité de transmission par aérosols du Covid-19 en prenant en compte une trentaine de paramètres comme la circulation du virus, le port du masque, les réglementations VMC, le renouvellement d’air, la jauge des lieux ou encore la durée des représentations. Il permettrait, selon la Région, de « proposer un regard spécifique sur les espaces de circulations » et de déterminer « des configurations types (nombre de personnes par type de lieux et durées préconisées, espaces et modalités des flux entrants et sortants) présentant, par comparaison avec l’actuel, moins de risques ». Une lueur d’espoir pour la Culture qui n’a pas encore été validée par le gouvernement qui a un peu de mal à valider toute idée n’émanant pas de ses rangs.