Il est vrai que quand la nouvelle est tombée, le trésorier de l’UBB a fait la grimace car la perte des rentrées de près de quatre mille places ne pouvait le faire sourire mais la contrainte a été volontiers acceptée pour renforcer la sécurité d’un stade qui porte allègrement ses quatre vingt printemps. La surprise n’a pas été totale car vu l’âge de la structure et en prenant en compte les travaux qui avaient été effectués en 1986 lors de la suppression de la piste cyclable on s’attendait à avoir ce type de surprise. La municipalité a immédiatement engagé les travaux nécessaires pour renforcer les fondations à ce niveau car le remblai montrait des faiblesses. Ce sont des travaux compliqués qui ont été engagés car la où le problème se précisait il était impossible d’engager du matériel pouvant entraîner des vibrations trop élevées menaçant alors la solidité de l’édifice. Il a fallu faire appel à des dégagements de matériaux avec des moyens plus traditionnels et plus manuels pour réaliser l’ensemble des travaux avec un phasage précis où l’homme est particulièrement intervenu de manière plus classique en terme de maçonnerie car il a fallu dégager du remblai et re maçonner les fondations en ajoutant des murs de soutien avec des ciments à prise rapide et à haute résistance. C’est à un travail de fourmis auquel se sont attelés les l’ouvrier de l’entreprise sollicitée qui ont réalisé ces travaux dans un temps record en mobilisant un personnel particulièrement compétent dans ce genre de travaux difficiles.

Le stade Chaban Delmas

Le remblai est renforcé avec de la maçonnerie

C’est Mathieu Azouard Adjoint au maire chargé des sports, et des relations avec les associations et les clubs sportifs qui a conduit cette visite avec les responsables d’Eiffage qui avait la responsabilité des travaux qui ont été rondement menés pour permettre un retour à un accueil normal pour les matchs de l’UBB voire pour d’autres manifestations. Si l’UBB est le locataire principal du Stade, volontiers simplement appelé Chaban, c’est la ville de Bordeaux qui est propriétaire de l’ouvrage et qui entend bien lui donner l’importance qui est la sienne d’autant que le maire actuel a fait parti des ardents défenseurs du maintien de Lescure en l’état. C’est avec un projet de mise à niveau important et innovant qu’iI rentre dans les intentions de la municipalité de donner une orientation particulière au parc Lescure avec ses grands espaces pouvant être solarisés en couvrant les surfaces artificialisées qui sont importantes de panneaux photovoltaïques entre toitures et équipements sportifs. Le projet est actuellement à l’étude entre la Municipalité, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et l’Architecte des Bâtiments de France car le bâtiment est classé monument historique depuis septembre 2022. Ainsi on pourrait transformer Lescure en une puissante centrale photovoltaïque car ce serait près de mille panneaux photovoltaïques pouvant fournir 443 300 kWh qui seraient utilisés en autoconsommation ainsi que pour alimenter la piscine Judaïque et le Musée des Beaux Arts mais il reste quelques étapes à franchir, notamment avec Enedis. Le projet devrait voir le jour en 2025.