C’est dès onze heures ce matin que le coup d’envoi de ce premier Electric Road à Bordeaux, car il a eu une vie antérieure ailleurs, a été donné. Un propos introductif du Président d’honneur Jean-Patrick Teyssaire, suite aux mots d’accueil de Philippe Autran, Président de Congrès et expositions de Bordeaux a tracé le cadre de cette manifestation tournée vers l’électrification de la mobilité. Que ce soit la Mairie de Bordeaux représentée par Nadia Saadi, adjointe en charge des mutations économiques ; la Métropole représentée par Béatrice de François, maire de Parempuyre, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge des transports et bien sur la Région avec son président Alain Rousset qui n’a pas manqué de rappeler que la Nouvelle Aquitaine bien avant qu’elle ne porte ce nom avait résolument tournée son regard vers l’avenir en ouvrant des pistes dans les énergies nouvelles pouvant s’appliquer aux transports de tout type de l’électricité à l’hydrogène. Il n’a pas caché qu’il s’était fortement investi pour arrimer Electric Road à Bordeaux pour les années à venir. Il a aussi évoqué les travaux sur le stockage car ils s’avèrent fondamentaux pour permettre aux véhicules de s’alimenter en courant électrique dans la mesure ou l’on ne pourra pas simultanément tous tirer sur le réseau pour le rechargement des dits véhicules. La fourniture d’électricité va rester un problème car si un instant on a cru que les éoliennes seraient une réponse celle ci est contestée, il en est de même du photovoltaïque qui est lui aussi contesté, sans parler du nucléaire qui est dans le collimateurs des écologistes surement à tort mais qui reste problématique quand au démantèlement.

Alain Rousset visite les allées du Salon Electric Road en compagnie de Béatrice de François et Nadia Saadi

Néanmoins que l’on soit pour ou contre, convaincu ou septique sur l’avenir des biocarburant, de l’électrique voire de l’hydrogène, il est particulièrement intéressant de visiter cette exposition qui débat de nos modes de déplacement dans le futur que ce soit en individuel ou en collectif. Dans ce véritable congrès 5G, on peut découvrir plus de soixante modèles de vingt deux marques plus ou moins prestigieuses qu’il s’agisse de Porsche ou Mercedes présentant des modèles totalement électriques voire Audi et bien d’autres marques. Pour Jean-Patrick Teyssaire "Le challenge est immense, provoquant une véritable déflagration comparable à la fermeture des mines de charbon au milieu du siècle dernier où à la révolution digitale que nous vivons depuis 20 ans, avec les mêmes bouleversements. Cette transformation de la propulsion thermique entraine avec elle des mutations considérables des économies et des métiers" Sur le Ring de cette exposition un certain nombre de débats vont se dérouler durant ces trois jours permettant aux spectateurs de se faire une opinion positive ou négative et il devrait être fort intéressant de venir écouter ce qu’il s’y dit et dira en termes d’évolution, de perspectives et de prospectives avec des sujets fondamentaux comme l’hydrogène ou le Refit ce dernier pointant déjà le bout de son nez dans la voiture individuelle. On pourra aussi admirer des modèles de bus qui ne devrait pas trop tarder à desservir les transports en commun en remplaçant progressivement le gaz de pétrole (GPL) qui a largement supplanté le gasoil. Un petit tour dans les allées de cette manifestation devrait éveiller la curiosité de tout individu sur l’avenir de nos modes de déplacements dans les années qui viennent après ce covid qui nous a confiné dans nos espaces respectifs.

A ne pas manquer, gratuit pour les abonnés TBM dans le cadre des obligations sanitaires.