Cette édition du FAB a un fil conducteur pour irriguer la Métropole et c’est bien d’irrigation dont il s’agit car chaque lieu de manifestation peu s’identifier sur un cours d’eau et le territoire de la Métropole en est largement pourvu avec le plus important qui est la Garonne avec ses affluents. A travers cet approche il s’agit de lier activité culturelle et découverte d’un territoire et c’est ainsi qu’il y aura la découverte de 25 lieux de la Métropole. C’est ainsi que cette 7ème édition du FAB comptera 24 propositions artistiques, dont 11 créations 2022 et 6 premières à découvrir ainsi qu’un inédit avec l’invitation de Theo Jansen avec ses Strandbeest*, qui se déplace fort peu, voire jamais et sa présence à ce Festival est exceptionnelle. Cette année, le FAB égraine donc de nombreux spectacles le long de la Garonne, pour redécouvrir le territoire au-delà de l’hyper-centre. Au menu de ce FAB, de la danse avec par exemple Panique Olympique/Cinquième ! à Bordeaux, du cirque avec Pigments de CirkVost à Saint Médard en Jalles, de la musique avec par exemple Toy Party par le Détachement International du Muerto Coco à la fabrique Pola pour la Faboum de clôture, du théâtre avec Pour que les vents se lèvent de Gurshad Shaheman / Catherine Marnas & Nuno Carduso, des performances comme Construction Monumentale d’Olivier Grossetête au pont de pierre côté la Bastide (construction et déconstruction), des spectacles hybrides comme Habiter n’est pas dormird ’Agnès Pelletier / Compagnie Volubilis à Bordeaux à Pessac et à Saint Médard et des installations visuelles comme Jardin d’Hiver.

Une bête de plage actionnée par le vent

L’événement unique de ce FAB c’est la présence exceptionnelle de l’artiste-plasticien néerlandais Theo Jansen, qui organisera la première grande exposition en France de ses monumentales « Strandbeests » dont les images sur les plages de La Haye ont fait le tour du monde. Ces bêtes de plage seront exposés dans différents endroits et donc pour la première fois en France, ceci permettant à la presse parisienne de venir découvrir l’homme à Bordeaux. Une exposition lui sera donc entièrement consacrée à Bordeaux, du jardin de l’Hôtel de Ville au Musée des Beaux-Arts, en passant par une conférence publique exceptionnelle qu’il donnera au CAPC Musée d’Art Contemporain. Surnommé « le sculpteur du vent », Theo Jansen est en effet à l’origine d’oeuvres d’art qui prennent vie grâce au souffle du vent. Cet ingénieur a fait de la sculpture cinétique sa spécialité. Ses inspirations artistiques trouvent leur place entre théorie de l’évolution génétique et divers domaines tels que l’aéronautique, la robotique, l’informatique ou les mathématiques. Les Strandbeests sont réalisées à l’aide de tubes en plastique (PVC) et de bouteilles. Ces tubes en plastique sont initialement utilisés pour des installations électriques spécifiques, que l’on ne peut trouver qu’en Belgique ou aux Pays-Bas. Squelettes impressionnants, se déplaçant indépendamment dans le vent : les Strandbeests se promènent ainsi régulièrement le long du littoral de La Haye. Les images hypnotiques de leur course folle ont été diffusées dans le monde entier. Bien plus que des objets d’art, Theo Jansen s’efforce de créer réellement la vie dans le but ultime de laisser ses créations vivre sans aide sur la plage, en grands troupeaux.
photo d’ouverture : Brigitte Bloch, Vice Présidente Bordeaux Métropole ; Dimitri Boutleux Adjoint culture Bordeaux ; Pascale Bru adjointe culture Saint Médard en Jalles ; Sylvie Violan, Directrice Artistique du FAB ; Philippe Ruffini, Directeur de production.
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*Bêtes de plage