Bordeaux
Pour la première fois, le marché de Noël de Bordeaux a pris ses quartiers sur la place des Quinconces, délaissant la place Tourny qui l’accueillait depuis 2003. Ce changement de lieu suscite des avis partagés, entre marchands satisfaits des nouvelles installations et visiteurs nostalgiques de l’ancien emplacement.
Un espace plus pratique
Pour les marchands, le nouvel emplacement est une aubaine. L’esplanade des Quinconces offre une superficie plus grande, ce qui permet d’élargir les allées et d’installer plus de chalets. Cette configuration facilite la circulation des visiteurs, même aux heures de pointe, et augmente les ventes. « Les allées plus larges permettent d’attirer plus de monde, et on ressent une meilleure organisation »,affirme un des commerçant. De nombreux visiteurs apprécient également ce changement. Plus accessible grâce à sa proximité des transports en commun, avec le Tram B, C et D qui s’y arrête, le marché de Noël attire désormais un public plus grand.
La nostalgie de la Place Tourny
Cependant, tout le monde n’est pas convaincu par ce déménagement. La place Tourny, avec son architecture bordelaise, offrait un cadre qui incarnait l’esprit de Noël à Bordeaux. Désormais entouré de vastes espaces ouverts, sans les bâtiments en pierre qui faisaient son charme, le marché semble pour certains déconnecté de l’identité bordelaise. « On se sent moins à Bordeaux, c’est plus impersonnel », regrette un habitué du marché.
- Beaucoup de barraques où on peut se nourrir
La brocante mise à l’écart
Autre point de discorde c’est la cohabitation avec la brocante, qui se tient également au Quinconces. Si le marché bénéficie de protections afin de garantir sa sécurité avec des vigiles à son entrée et sa sortie, la brocante semble laissée de côté. Un simple grillage sépare les deux espaces, ce qui renforce l’impression d’une division. Certains brocanteurs estime que cette organisation les marginalise. « On se sent comme un événement secondaire », confie un exposant de la brocante.
Ce premier marché de Noël aux Quinconces, laisse un goût mitigé. Reste à voir si cette transition parviendra à convaincre les Bordelais sur le long terme.
Ecrit par Alizée Lamour-Delmond