À la fin du mois de mai, l’Université de Bordeaux a accueilli un troupeau de moutons d’Ouessant sur ses différents campus dans le cadre d’un projet d’éco-pâturage. Ces petits moutons, reconnus pour être la plus petite race ovine au monde, ont été intégrés aux campus du Haut-Vigneau à Gradignan, du Haut-Carré à Talence, et de Bordes à Pessac. Répartis sur quatre parcelles clôturées totalisant plus de 54 000 m², ces moutons participent désormais à l’entretien naturel des espaces verts universitaires.

L’initiative vise à remplacer l’utilisation des engins mécaniques par une méthode plus écologique et durable. En plus de réduire les coûts d’entretien des pelouses, cette pratique élimine les nuisances sonores et les odeurs associées aux machines traditionnelles. Selon l’Université de Bordeaux, ce projet "constitue une alternative efficace face aux engins mécaniques. Il permet non seulement de réduire les coûts de l’entretien des espaces verts, mais également d’engager l’utilisation d’un moyen naturel et durable sans externalité négative pour les usagers".

Ce projet innovant est mené en partenariat avec l’entreprise Ecomouton, spécialisée dans le développement durable et l’éco-pâturage. Ecomouton s’engage à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement en utilisant des herbivores pour entretenir les espaces verts.

La race de moutons d’Ouessant, originaire de l’île éponyme dans le Finistère, a failli disparaître dans les années 1970 en raison de croisements visant à augmenter la production de viande. Aujourd’hui, grâce à l’émergence de l’éco-pâturage, ces moutons reviennent en force. En France, on recense plus de 4 000 moutons d’Ouessant, et leur présence s’étend également à plusieurs pays européens comme l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse.

Ce retour aux pratiques pastorales traditionnelles met en lumière une démarche écologique innovante, alliant respect de la biodiversité et réduction de l’empreinte écologique des activités humaines.

© Photo Université de Bordeaux