Bayrou et la droite …

Rarement pour ne pas dire jamais en phase avec la droite, François Bayrou qui en 2012 avait fini par choisir François Hollande afin de faire barrage à la réélection de Nicolas Sarkozy, ne fait aujourd’hui que confirmer ce positionnement, tout en espérant et attendant apparemment beaucoup plus de la part du candidat Macron que de la part de François Hollande en 2012. Reste à se demander en quoi la personnalité de François Bayrou va bien pouvoir renforcer la modernité incarnée par Emmanuel Macron ?

Qualifié sans surprise, avec force et non sans agressivité par nombre de membres de la droite, de "traître se rêvant faiseur de rois", François Bayrou dont le soutien à Alain Juppé lors des primaires de la droite et du centre ne fut pas en tous points favorable au maire de Bordeaux, fait le même choix qu’une part non négligeable d’électeurs du centre et de la droite modérée de plus en plus enclins suite aux événements de ces dernières semaines, à suivre la "troisième voie Macron".

Un apport décisif ?

Éreinté par les Fillonistes, le candidat Macron aujourd’hui dans les sondages au coude à coude avec François Fillon, peut-il espérer un rebond de popularité suite au ralliement de François Bayrou ?

Emmanuel Macron

Rien de moins sûr, tant les 5% promis hier au candidat Bayrou en cas de déclaration de candidature, étaient sans aucun doute déjà présents en grande partie dans les choix des sondés. Pas vraiment donc de quoi bousculer les intentions de vote et constituer un apport décisif en vue de l’élection du candidat Macron.

Beaucoup de bruit pour rien sans doute, si ce n’est sur le plan symbolique ....

Pas de binôme

Proches et analystes précisent cependant qu’il s’agit d’un soutien et non pas d’un binôme Macron-Bayrou, était-ce bien nécessaire ?

Accusé à tort ou à raison de vouloir plaire à tout le monde et de se contredire souvent, Emmanuel Macron à priori enchanté suite à cette "nouvelle alliance" non biblique, va devoir maintenant affronter les conséquences de la très attendue publication de son programme.

Loin des invectives, des qualificatifs divers et variés et des jugements hâtifs assénés depuis plusieurs semaines, la vraie campagne devrait pouvoir enfin entrer et rester dans le vif du sujet.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire !