Les nouvelles orientations en matière de tourisme positionnent Bordeaux avec ses vins comme une tête de pont du tourisme mondial parmis d’autres images et Fleur Pellerin a précisé dans un interview au JDD. "Nous voulons améliorer la visibilité de l’Hexagone avec une vingtaine de marques : la Provence, la Bretagne, les Alpes, Bordeaux, Chambord… Ces noms évocateurs clignotent à l’international. Il faut aussi renouveler l’offre car les touristes recherchent de plus en plus une expérience. Je pense à des thématiques comme le luxe et les métiers d’art, la gastronomie, l’œnotourisme, la montagne et son air pur recherché par les Chinois ou les ressortissants du Golfe, le "slow tourisme" qui englobe l’éco-tourisme, ainsi que les croisières fluviales, et enfin, la nuit branchée"

Un meilleur accueil des touristes, des mesures pour améliorer la sécurité des visiteurs, pour s’adapter à l’ère du numérique, ou encore pour aider les Français à partir en vacances doivent être mis en place. En effet, le tourisme en France n’est pas qu’une affaire de visiteurs étrangers, même si ce sont ces derniers qui tirent la croissance ces temps-ci. Bien sur le nom de Bordeaux cité comme un des phares du tourisme mondial ne peut que réjouir les édiles locaux et les rassurer sur leurs choix à court ou long terme car ils ont positionné Bordeaux comme ville de Tourisme et toute la stratégie actuelle tend à confirmer ce choix.

La France se fixe comme "prochain objectif" d’accueillir 100 millions de touristes étrangers a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, en conclusion des Assises du tourisme. Le tourisme français est alimenté par 62 millions d’européens et 21 millions de non-européens et il compte beaucoup sur l’augmentation du tourisme non européen car si nous sommes champion en nombre de visiteurs, nous sommes beaucoup moins bons en terme de recettes où nous sommes dépassés par l’Espagne. Le tourisme dégage un solde excédentaire de plus de 11 milliards d’euros et fait tourner de nombreux secteurs de l’économie : hébergements, restaurants et cafés, transports non urbains, péages et carburants, agences de voyages et voyagistes, culture ainsi que sports et loisirs, transports, shopping, services etc...

Il faut dire que Bordeaux a fait preuve d’un certain flair en positionnant Bordeaux comme une marque avec la démarche "Osez Bordeaux". Si on fait le détail des pistes à explorer, pour le ministère, on voit qu’effectivement aujourd’hui la ville est dans le droit fil des orientations dégagées avec les métiers d’art, la gastronomie, l’œnotourisme et les croisières fluviales qui sont en plein développement. La Gironde est aussi positionnée dans le monde du sport. Il reste curieux que le slogan pour le tourisme en France "réveillez la belle endormie" soit le même que celui qui a fait "flores" pour redynamiser Bordeaux. Maintenant il faut convaincre le monde que Bordeaux ce n’est pas seulement des rangs de vignes, mais tout une culture, Bordeaux Fête le vin s’y emploie à sa façon.