Bordeaux
Entérinée par la signature de la charte d’écologie urbaine en 2006, et renforcée par l’adhésion à l’Agenda 21 fin 2008, les parcs et jardins de Bordeaux s’engagent dans le développement de leur gestion raisonnée en bannissant les produits phytosanitaires. Préserver et accroître la biodiversité devient la priorité absolue des jardiniers municipaux qui désherbent manuellement.
- Le Jardin des Lumières côté place Jean Jaures
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Parallèlement au "zéro phyto" en milieu urbain, le Jardin des Lumières qui se trouve de part et d’autre du miroir d’eau le long des quais Louis XVIII, des quais du Maréchal Lyautey, des quais de la Douane et du quai Richelieu, bénéficie de la gestion centralisée sur PC de l’arrosage, un élément clé dans le processus d’économie d’eau. La station météo calcule l’évapotranspiration et adapte ses paramètres de programmation en temps réel. Pour accompagner la dynamique écologique de la Ville, un module de formation au long cours est suivi par les 12 agents d’entretien des 40 000 plantes et arbustes composant les 6 000 carrés du jardin et de ses allées. Ils s’initient aux nouvelles pratiques respectueuses de l’environnement, en apprenant à favoriser les techniques alternatives au désherbage, à économiser l’eau, à tailler raisonné et à sélectionner les plantes adaptées au terrain et à sa fréquentation.
L’un des agents se charge d’une veille technologique pour adopter de nouveaux procédés, comme un matériel électroportatif qui conjugue l’absence d’émission de gaz à effet de serre, à la diminution de la nuisance sonore et au confort d’utilisation.
- Le Jardin des Lumières côté Quai Richelieu
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Daniel Hirigoyen, chef du secteur quai rive gauche précise "Actuellement, nous sommes au summum du Plan vert de la Ville, amorcé il y a 10 ans et conforté par l’Agenda 21. Nous revenons à des pratiques traditionnelles, comme la binette ou le paillage qui protège la faune et la flore. Nous recréons un biotope où nous pouvons observer le retour des insectes, des papillons, des oiseaux, de petits rongeurs, voire des essaims d’abeilles… Pour la coupe de l’herbe, nous avons acquis un pousse-pousse américain, pourtant fabriqué en France, dont mon père se servait il y a 40 ans’’. Suite à la mise en place de cette démarche, la ville voudrait que les habitants s’inspirent de ces méthodes traditionnelles pour désherber les trottoirs, délaissant les produits phytosanitaires toxiques et en étant plus vigilant sur notre environnement

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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