Mercredi 27 Mai 2015, sans faillir à une tradition de la IVème République, le Président François Hollande a procédé après un discours officiel devant un parterre de personnalités à l’entrée au panthéon de quatre nouveaux dignitaires qui complètent les 71 déjà présents dans ce temple républicain.

Ainsi, pour la 1ère fois, la parité a été de mise puisque deux hommes et deux femmes voient leurs noms s’inscrire au fronton du monument : "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay. Le Président s’est employé par ses propos à associer pour chacun d’entre eux la devise de notre pays : liberté, égalité, fraternité et d’ajouter pour le dernier cité laïcité. Non sans un ton de gravité il précisait :" ces gens admirables qui ne cherchaient pas à être admirés".

La cérémonie était digne, en présence des familles des impétrants avec une marque moins grandiloquente que celle d’André Malraux le 19 décembre 1964 et le fameux "entre ici, Jean Moulin", François Hollande lançait : "Prenez place"

Le rappel des actions de ces grands personnages qui ont tous donné voire sacrifié leur vie pour la patrie méritaient incontestablement un hommage de la nation par la décision et les paroles du président de la République.

Le chant des partisans quelque peu modernisé entonné par une chorale de jeunes ne pouvait que symboliser la continuité et le devoir de mémoire que se doit de perpétuer un état.

Ainsi, après les terribles événements du 11 janvier et les soubresauts concernant l’enseignement de l’histoire, notre histoire, ces moments de recueillement doivent nous ramener à davantage d’écoute, de partage et de tolérance.

Rappelons ici un vers du poème de Paul Eluard écrit en 1942 :" j’écris ton nom liberté".