Bordeaux

Nicolas Sarkozy est venu faire le point sur le plan Alzheimer à Bordeaux

Lancé le 1er février 2008 le plan Alzheimer 2008-2012 doté de moyens spécifiques, est centré sur la personne malade et sa famille. Il a pour objectif de fournir un effort sans précédent sur la recherche, de favoriser un diagnostic plus précoce et de mieux prendre en charge les malades et leurs aidants. Pour faire le point sur ce plan Nicolas Sarkozy est venu en région chez Alain Juppé après une visite au CHR et une rencontre avec les chercheurs.



Alzheimer en dehors du champ politique

C’est dans le cadre d’une table ronde dirigée par Florence Lustman devant un parterre d’élus, d’invités et de journalistes, que spécialistes et ministres ont fait le point sur ce douloureux problème de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées qui progressent inexorablement avec l’âge : à partir de 85 ans, une femme sur 4 et un homme sur 5 sont touchés.
Selon Nicolas Sarkozy : "des problèmes structurels qui vont bien au delà de l’opposition et de la majorité, problèmes qui peuvent toucher toutes les familles à tout moment et qui bouleverse les familles, parler de cette maladie d’Alzheimer est au cœur de mon travail de chef de l’état".
Pour cette table ronde Nicolas était accompagné de Valérie Pécresse Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Roselyne Bachelot Ministre chargée de la Solidarité et de la Cohésion Sociale et Marianne Monchand Secrétaire d’État chargée des Solidarités et Nora Berra Secrétaire d’État à la Santé.

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Après l’introduction des débats Valérie Pécresse a fait le point sur la recherche puis a passé la parole à une chercheuse de Bordeaux "on sait beaucoup de chose sur la maladie, mais on ne la comprend pas et on ne pourra lutter contre elle quand on la comprendra" et elle pose le problème d’une vraie recherche européenne.

Espérances et promesses

Le chef de l’État précise :"Ce premier plan doit être suivi d’un deuxième plan, comme l’avait fait Jacques Chirac pour le plan Cancer et le premier appel européen à projet va être lancé, et en Juillet le Premier Congrès mondial de tous les chercheurs, 8.000 qui vont mettre en commun l’ensemble de leurs connaissances" a répondu en substance le Président de la République.

Nora Berra fait le point sur l’importance du diagnostic et il y a à l’heure actuelle 570 lieux de consultations et le nombre va augmenter puis elle laisse la parole au Docteur Bernard Gay pour qu’il fasse part de son expérience de terrain : "sur le terrain le dispositif n’est pas en place" et "la prescription de neuroleptiques est excessive".
Pour terminer : "le médecin généraliste est le premier acteur de santé publique et ce que nous souhaitons, c’est qu’on lui donne les moyens de remplir pleinement cette tâche."
La réponse du président est d’entr’ouvrir le débat sur la modulation du prix de la consultation.

Valérie Bassi présente à l’aide d’un cas concret, la mesure innovante de la M.A.I.A (Maison pour l’Autonomie et l’intégration des malades Alzheimer) portée par le Centre Local d’Information et de Coordination de la C.U.B. Nord Ouest (C.L.I.C. C.U.B N.O.) qui est une structure permettant l’intégration et le partage des ressources, étape intermédiaire entre le médical et le médico-social.
C’est la mesure 4 de l’objectif 2 du plan Alzheimer : Labellisation sur tout le territoire de Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA).

Un nombreux public entourait la table ronde qui était en fait carrée
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Alain Juppé intervient en tant que Maire de Bordeaux pour souligner la mise en place d’ateliers mémoire pour les seniors et l’utilisation des jeunes du service civil pour qu"ils fassent des visites à domicile et il reprend immédiatement sa casquette de ministre pour préciser que dans les hôpitaux militaires on se préoccupe aussi de la maladie d’Alzheimer.
Sur les M.A.I.A. Nicolas Sarkozy précise qu’il en sera créé 40 de plus en 2011 et 150 par an jusqu’en 2014. Pourquoi 2014 ? On s’interroge !

Roselyne Bachelot à son tour présente les solutions médicaux sociales : "Nous pilotons avec Marianne Monchand la partie la plus importante de ce plan, soit 1 milliard 200 millions sur les 1,6 miliards du plan. Deux demandes importantes : les structures de répit (souffler pour les familles) et les structures dédiées aux malades". Pour conclure Nicolas Sarkozy est persuadé que ce plan sera pérennisé quelque soit le résultat des échéances électorales. Néammoins cette grand messe régionale avait un petit parfum de campagne électorale.

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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