Canoë-kayak
La première étape qui consiste à rejoindre Castets en Dorthe par le fleuve est de loin la plus astreignante pour notre kayakiste qui cherche à bénéficier de la marée pour couvrir le maximum de la distance qui sépare les deux points. Comme il le craignait cette année il y a eu beaucoup d’eau du haut à cause des pluies diluviennes sur la partie haute de la Garonne ainsi que de ses affluents, les conditions ont été difficiles pour le premier jour.
La marée de ce jour de départ était prévue à 7 heures du matin mais elle a eu quelque retard toujours en rapport avec le fort débit de la Garonne en cette période. Après avoir quitté le ponton du port autonome sur le coup de 7 h 15 alors que le montant n’était pas totalement déclenché, il a franchi le Pont de pierre à 7 h 30 et le pont d’Arcins à 8 h. Les conditions du parcours ont été dans les prévisions jusqu’à Cadillac où là, la marée a commencé à être moins porteuse et à la hauteur de l’embouchure du Ciron il a eu droit à la renverse. Il a donc été contraint de faire un peu plus de 13 kilomètres de contre courant pour rejoindre l’écluse 53 dite de descente en Garonne qui est le début du canal latéral. Ainsi il a mis 7 h 49 pour joindre le pont Bacalan Bastide à Castets en Dorthe soit 2 heures 15 supplémentaires par rapport à son temps moyen dans des conditions correctes de marée à gros indice et de débit de la Garonne en Juin. Cela ne l’a pas empêché d’atteindre le but de sa première étape qui est Meilhan où il peut prendre place au camping qui se situe au bord du Canal latéral à la Garonne comme à chacune de ses randonnée vers la Méditerranée. Il n’est du reste arrivé au camping qu’à 20 h 30 le soir et donc après un petit lever à 5 heures du matin et 74 kilomètres à la force de la pagaie, il a pu prendre un repos bien mérité. Le jour suivant il a quand même parcouru 43 kilomètres pour aller planter sa tente au soir de la deuxième journée à l’écluse Baïse (écluse N° 39), soit un peu plus d’un kilomètre après Buzet sur Baïse. Malgré tout il a bien récupéré de ses efforts du premier jour et il a repris sa route (sa voie d’eau) vers Les Saintes Marie de la Mer, au soir de ce troisième jour il est à Boé, une étape qu’il connait bien et où il a ses repères après avoir franchi la complexe sortie d’eau du Passage d’Agen avec ses 4 écluses Rosette, Chabrières, Mariannette et Agen qu’il franchit à pied car elles se tiennent en un tout petit peu plus d’un kilomètre avant de remettre à l’eau pour emprunter le pont canal qui est le premier très gros ouvrage d’art sur son chemin vers sa destination finale.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette