J’en veux pour preuve à titre d’exemple, le THEATRE DU JOUR créée à Agen il y a 28 ans et dont son directeur Olivier DUMAS a annoncé le 10 mai dernier sa fermeture faute d’argent.
De plus en plus, les politiques de tous bords qu’ils soient, usent et abusent du « fait du Prince » pour favoriser tel ou tel lieu, au mépris souverain d’établissements qui avaient fait leurs preuves et bénéficiaient pourtant de la caution d’un large public.
Bien évidemment les théâtres nationaux fortement subventionnés, ne sont pas ou peu concernés. Les théâtres privés eux, tirent leur épingle du jeu, rentabilisés par une prise de risque programmatique légère.
Mais que dire des théâtres associatifs dits « amateurs » n’ayant d’ailleurs d’amateurs que le nom, seulement gérés par des bénévoles et pour lesquels les subventions régionales, départementales ou municipales s’avèrent indispensables à leur survie ?

Ils représentent un maillon nécessaire et indispensable sur l’échiquier culturel de nos villes.
Ils sont parfois très audacieux et pertinents dans le choix leur programmation. Ils sont aussi des lieux d’accueils bienveillants et bienvenus pour les compagnies émergentes de nos régions.
Ils parviennent souvent, avec peu de moyens, à proposer des créations originales, quelquefois même remarquables.
Ils sont aussi et enfin, au travers de leurs Ateliers, les pépinières foisonnantes des nouveaux talents de demain.
Il serait donc souhaitable que nos édiles se penchent avec plus d’intérêt, de clairvoyance et de neutralité politique sur le sort de ces théâtres.
Il en va de l’avenir de la Culture dans nos régions, tant il est vrai que l’Art vivant doit
encore pouvoir porter ce nom avant d’être enterré sous les fourches caudines de nos
politiciens.