Nous sommes dans la deuxième phase de l’organisation de l’Euro 2018. Après avoir attribué l’événement à la France, la Fédération Européenne laisse la main au Comité d’Organisation et à la Fédération Nationale. Parmi leurs responsabilités : la sélection des sites de compétition. En lice, Brest, Nantes, Paris, Nancy, Montbéliard, Bourg-en-Bresse, Clermont-Ferrand et Bordeaux pour 7 sites, sous réserve de modifications. Bordeaux-Métropole et la Ligue d’Aquitaine sont apparus comme des candidats plus que sérieux aux yeux du président de la Fédération Européenne, Jean Brihault, et de la présidente du Comité d’Organisation, Sylvie Pascal-Lagarrigue.

Jean Brihault

Lors de leur visite, mercredi, le but était de montrer les atouts de la candidature bordelaise. L’expérience, la capacité hôtelière, l’accessibilité, la localisation, tous sont des éléments clés qui comptent dans le dossier. En effet, l’expérience de la ville dans l’organisation de grands événements est un des critères du cahier des charges. Avec une Coupe du monde de football, une Coupe du monde de rugby, ou encore prochainement l’Euro de football 2016, Bordeaux est particulièrement rodée. Un « savoir-faire » nécessaire selon Jean Brihault, sur lequel Michel Héritié, élu de la métropole délégué aux grands événements, l’a rassuré en réaffirmant la « culture événementielle » de la ville. La situation géographique a été également mise en avant. Unique représentante de la moitié sud de la France, Bordeaux tient là un autre bon point. « Dans notre choix, nous veillons à mailler tout le territoire français » précise Sylvie Pascal-Lagarrigue. Malgré qu’elle soit en périphérie de l’Europe, l’accessibilité transforme cet inconvénient en atout. Pour ramener équipes et supporters, la capitale de la Gironde peut compter sur l’aéroport de Mérignac, mais aussi sur la future ligne de TGV qui relie Paris en 2 heures.

Michel Héritié

Mais une candidature ne se fait pas sans une salle. Cette réunion a permis de donner des précisions sur la construction de la future salle de Floirac. Point central de la candidature, Michel Héritié confirme l’avancement des travaux : « Les fondations sont commencées et la première pierre va être posée début avril. On a une livraison prévue décembre 2017 ». Avec un an de marge, ce chantier n’inquiète pas Jean Brihault, ni la présidente du Comité d’Organisation. Cet événement de grosse envergure serait une belle manière d’inaugurer la salle. Doté de 7800 places, elle remplit parfaitement les normes imposées par la Fédération Européenne. Sa capacité permet de placer Bordeaux comme ville hôte pour une phase de poule préliminaire. Mais pas n’importe laquelle, celle de l’Equipe de France. La candidature ne tient qu’avec l’accueil des Bleues. Si Sylvie Pascal-Lagarrigue déplore que ce serait dommage, Michel Héritié reste évasif sur le sujet et n’exclue pas un changement dans cette politique.
Même si la présidente du Comité d’Organisation déclare que la candidature bordelaise est solide, rien n’est encore sur. Il faut attendre le 22 avril et la confirmation de la Fédération Européenne pour savoir si oui ou non Bordeaux accueillera une partie de l’Euro de Handball Féminin 2018.