Union Bordeaux-Bègles
Entre la finale de l’an passé et celle de cette année il n’y a pas photo car le Stade Toulousain ne doit sa victoire qu’à l’indiscipline des troupes de l’UBB car dans cette finale on n’a pas reconnu la signature du Stade Toulousain qui a su gagner hors de ses habitudes.
Il faut toujours se méfier des Toulousains qui savent changer leur jeu abandonnant les lignes arrières pour remettre leur honneur entre les mains de ses avants car ce sont eux et eux seuls qui ont gagné le match avec l’aide du pied de Ramos contrairement a ce que l’on pouvait espérer. Les Toulousains ont su appuyer sur la faiblesse souvent répétés des avants de l’UBB à qui il manque encore un petit quelque chose comme on a pu l’observé durant le championnat domestique en fonction de la présence ou l’absence de certains. On savait bien que face à Jelonch, Willis et Cros qui ont pris l’ascendant sur Bochaton, Gazzotti et Samu ce ne serait pas facile mais ils ont eu de belles réactions mais un peu trop sporadiques face à ces Toulousains animés d’une volonté sans faille pour conserver le bouclier en s’appuyant sur ce point fort du reste auteur des essais. Il faut aussi constater l’apport d’un Ramos qui a lui seul vaut pour près de cinquante pour cent de l’équipe entre son jeu au pied et ses inspirations fulgurantes qui font basculer le jeu ou une situation mal engagée. Les deux équipes n’avaient pas de faiblesses marquantes sur lesquelles on pouvait jouer ce qui explique l’étroitesse du score qui est du à deux fautes bordelo-béglaises en prolongation montrant bien qu’à ce niveau les matchs se jouent à rien avec l’aide d’un solide butteur qui réalise toujours ses tentatives. On peut dire que Lucu a été aussi bon que Ramos mais il n’a pas eu autant d’occasion que son adversaire, notamment les deux pénalités de la prolongation qui ont fait la différence.
- Bochaton a malheureusement pris un carton jaune
La dimension mentale, physique et humaine a fait la différence car à égalité de points à la fin du temps réglementaire aucune des deux équipes n’avait le match vraiment en mains. Durant la partie pourtant le Stade Toulousain a joué à quinze contre quatorze et même à un moment à quinze contre treize avec la blessure de Penaud et a ces deux occasions Toulouse en supériorité numérique n’a pas su ou n’a pas pu faire le trou au score tellement l’UBB a montré de la solidarité. On peut aussi considérer que ces vingt minutes passées en infériorité numérique ont aussi pesé lourd dans le bagage physique des bordelo-béglais sous la chaleur. C’et donc globalement sur la discipline que l’essentiel du match s’est joué et que les fautes de l’UBB lui ont été fatales car dans le jeu pur les deux équipes n’avait pas grand chose à s’envier. Les Toulousains ont confiné dans la défense leurs lignes arrières qui n’ont guère eu l’occasion de s’imposer alors que l’UBB a tenté et a réussi avec une réalisation de Penaud et une de Jalibert et celle de Petti ressembler plus a un geste de trois quart que d’avant. Si on regarde la différence au score, on voit combien d’une année à l’autre les choses peuvent changer en effaçant cinquante points de différence, montrant combien la pratique de ces grandes rencontres est importante et Hugo Mola a reconnu que l’expérience de l’égalité vécu en finale de la Coupe d’Europe avait servi car il faut garder le maximum de concentration pour éviter la faute, ces dernières ayant été fatales à l’UBB. En attendant on a vécu une grande finale qui peut nous amener a en envisager une autre, soit jamais deux sans trois.
Stade Toulousain : 39 (3 essais Jelonch 30ème , Willis 38ème, 44ème ; 6 pénalités Ramos 4ème, 20ème, 55ème, 63ème, 94ème, 99ème ; 3 transformations Ramos 30ème, 39ème, 40ème)
Union Bordeaux Bègles : 33 (3 essais Penaud 34ème Jalibert 41ème, Petti 69ème ; 4 pénalités Lucu 2ème, 8ème, 28ème, 78ème ; 3 transformations 35ème, 42ème, 69ème)

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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