"Ici bas", une histoire du Périgord racontée par un Périgordin sortira le 18 janvier

"Ici-bas"… Une expérience rare : un film tourné intégralement en Dordogne, un réalisateur périgordin* (Jean-Pierre Denis), une productrice périgordine sur un sujet propre à l’histoire de la région liée à la seconde guerre mondiale. Pendant la guerre, la ligne de démarcation a coupé en deux ce département, Périgueux était en zone dite libre (sous l’autorité du Maréchal Pétain) qui deviendra la zone Sud en 1942.
* même si l’usage périgourdin prévaut, un périgourdin est un habitant de Périgueux, un périgordin, un habitant du Périgord et Jean-Pierre Denis habite Saint-Léon sur l’Isle, donc périgordin.



Le film

"Ici-bas" est inspiré de l’histoire vraie de sœur Philomène, cette religieuse qui, pendant la dernière guerre, a livré un réseau de résistants du Périgord vert par dépit amoureux. Bien sûr les noms ont été changés et l’histoire adaptée, mais tout y est.

Synopsis : Fin 1943 sous l’occupation, Soeur Luce, une religieuse à la dévotion et au dévouement exemplaires, est infirmière à l’hôpital de Périgueux. La rencontre d’un aumônier, Martial, passé dans les rangs du maquis et à la foi profondément ébranlée, bouleverse son existence. De l’amour du Christ à celui d’un homme, Soeur Luce vit une passion pour laquelle elle finit par quitter le couvent et ses soeurs. Mais elle se heurte vite au mur de la réalité et des passions. Trahie, Soeur Luce se sent abandonnée des hommes et de Dieu…Un matin, à la Poste centrale, des employés membres d’un réseau de la Résistance interceptent un courrier anonyme à l’adresse de la Kommandantur…
Sortie nationale le 18 janvier
Réalisé par : Jean-Pierre Denis
Avec : Céline Sallette, Eric Caravaca,
François Loriquet, Jacques Spiesser,
Maud Rayer, Yves Beneyton,
Aladin Reibel, Jean-Pierre Bagot,
Oscar Copp, Jean-Patrick Gauthier,
Pierre Tissot
Genre : historique, drame
Durée 1h 40mn

Propos de Jean-Pierre Denis et Céline Salette


Jean-Pierre Denis  :

Jean-Pierre Denis et Céline Salette
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

"Je n’ai pas tourné sur les lieux du drame car je ne peux pas m’approprier cette histoire, vu quand même la tragédie. Alors on peut dire oui c’est une fiction et en même temps tous les faits qui sont dans le film pour une très large part sont réels et même j’ai du me retenir car il y a quelque chose d’extravagant dans cette histoire. Si je l’avais inventé on m’aurait dit : Mais qu’est ce que tu vas raconter ? Qu’est-ce que tu veux faire avec ça ?... Mon souci était de faire une tragédie"
Jean-Pierre Denis  : "Le travail de fiction est dans l’exploration du cheminement intérieur. Dans : Comment une femme passe du christ à un homme ? Comment abandonnée de l’homme, elle se vit ensuite abandonné de Dieu ? Comment elle sombre dans la désespérance et comment de la désespérance, elle passe à la haine et en arrive à cet acte de délation ? Pour moi c’est un drame antique, c’est une tragédie
Jean-Pierre Denis  : "Quand on veut traiter cela, par moment le réel vous encombre parce qu’il ramène trop de choses... Ce n’est pas un procès, elle a dit des choses : "C’est mon secret je mérite la mort, je veux mourir, non je n’irai pas au carmel"
Il semble bien que Jean-Pierre Denis ait voulu explorer le passage d’Eros à Tanatos dans un contexte moderne et comment on sublime un acte vil en suicide amoureux sans se donner soi même la mort. C’est vrai qu’on est la dans la plus pure tradition des tragédies antiques, le terme de tragédie revient souvent dans les propos du réalisateur. et il aime aller dans les zones obscures de ses personnages.
Céline Salette :

Céline Salette
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

"Dans un premier temps j’ai fait ce que j’ai pu pour rentrer dans le personnage. On a fait beaucoup de lectures avec Jean-Pierre de "pas à pas" comme il les appelle pour essayer de dissiper les malentendus, d’éclairer les rouages de ce parcours tragique. Donc j’ai lu Sainte Thérèse de Lisieux, quand on est acteur, ce qui est bien , c’est de gratter, de ramasser le plus de choses possibles... En vrai quand on commence on sait pas si on va y arriver et c’est comme ça toutes les séquences et c’est comme ça toutes les heures. Ensuite tout dépend où on place son exigence, j’adore relever des défis, mais quand les défis sont difficiles on sait jamais si on va être à la hauteur. Après çà se construit sur le tournage séquence après séquence, j’étais très guidée par Jean-Pierre, mais parfois il avait besoin d’avoir plusieurs possibilités... Il m’a demandé de faire beaucoup plus fort dans le personnage que ce que je faisais au départ."
Céline Salette : "L’habit ça aide oui et non, parce que de toute façon, bien sur que c’est un carcan, une prison, une forme d’enfermement et que tous les moments dans le film où j’ai joué sans j’étais mieux, je respirais mieux, mais bien sur ça tient quelque chose, ça guide aussi."

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


Recherche

Nous suivre

Vous pouvez nous suivre sur les différents réseaux sociaux ci-dessous!


Newsletter!

Recevez directement le nouvelles actualités de Bordeaux Gazette.

Sur le même sujet


Bordeaux Gazette Annuaire

Et si je vous racontais...

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13
Le Crime de la Pizzéria

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
Jeanne et Gédéon

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
On ne sait jamais de qui l’on peut avoir besoin

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Et cum animo

Chapitres : 1 - 2 - 3
Une Vie de Chat

Nous suivre sur Facebook

Agenda