Si les écoulements des grands axes (Garonne, Dordogne), comme le niveau des nappes, restent satisfaisants, la situation des bassins versants de la Dronne, de l’Isle et du Dropt est en revanche plus préoccupante, voire défavorable et les débits objectifs d’étiage ne sont plus respectés. De plus, le niveau et le débit de nombreux petits cours d’eau ont baissé sensiblement, ce qui menace la vie biologique.
Ainsi, suite à la réunion de la cellule de gestion et de préservation de la ressource en eau du département de la Gironde, en date du 30 août 2012, le Préfet de la Gironde a pris un arrêté qui :

Barrage de Saint Antoine sur l’Isle

photo Bordeaux Gazette Bernard Lamarque

 interdit tous les prélèvements sur le Dropt,
 interdit tous les prélèvements sur les bassins versants de l’Andouille, la Barbanne, la Bassanne, le Deyre, l’Engranne, l’Euille, le Gaillardon, la Gamage, le Glaude, la Gravouze, le Grave, la Jalle de Castelnau, la Laurence, le Lary, la Laurina, la Lidoire, le Lysos, le Meudon, le Moron, la Mouliasse, le Palais, le Seignal, le Tursan, la Vignague et la Virvée (en amont du Pont des Planquettes),
 interdit les prélèvements sur la Saye et la Vignague, hormis les prélèvements à usage agricole qui font l’objet d’un tour d’eau,
 restreint tous les prélèvements sur la Dronne 3,5 jours par semaine les samedi, dimanche, lundi et mardi matin,
 restreint tous les prélèvements sur l’Isle, 2 jours par semaine, soit une interdiction le samedi et le dimanche,
 interdit toutes les manœuvres de vanne et les travaux sur berge sur tous les cours d’eau précités.
Les mesures de cet arrêté sont en vigueur jusqu’au 30 septembre 2012, sauf suspension, abrogation anticipée ou prorogation, justifiées par une évolution de la situation. Elles remplacent celles des arrêtés du 9 août, du 14 août et du 24 août 2012 qui sont annulées. Il reste plus que jamais nécessaire d’assurer une gestion économe des ressources en particulier pour des usages « accessoires » (arrosage des pelouses par exemple). Pour être efficaces, ces réflexes citoyens doivent s’inscrire dans la durée.

De plus, les vendanges approchent et malgré les efforts de la profession viticole pour traiter ses effluents, les risques de pollution des cours d’eau en étiage sévère existent. Il est rappelé aux viticulteurs de faire preuve de la plus grande vigilance pour éviter toute pollution même accidentelle.