Bordeaux
Ce vendredi soir 7 février, la mairie de Bordeaux a accueilli un événement marquant : le lancement du mouvement BoNéNé, une initiative de l’association Sœurs d’Encre dédiée à la reconstruction des femmes ayant subi un cancer du sein. Cette soirée de présentation a mis en lumière le tatouage réparateur comme alternative à la chirurgie reconstructrice et a révélé un projet solidaire et créatif visant à briser les tabous et soutenir ces femmes dans leur parcours post-cancer.
Un soutien affirmé de la Ville de Bordeaux
La municipalité de Bordeaux, engagée de longue date dans la sensibilisation au cancer du sein, a renouvelé son soutien à Sœurs d’Encre lors de cette conférence de presse. Sylvie Justome, adjointe au maire chargée de la santé, a rappelé l’importance de la visibilité et de la reconnaissance des femmes touchées par la maladie :
- Soirée de lancement du mouvement BoNéNé
- Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic et Nathalie Kaïd, fondatrice de l’association Sœurs d’Encre
"On imagine toujours qu’après un cancer du sein, on repart avec une belle poitrine reconstruite. Ce n’est pas toujours le cas. Le tatouage offre une autre possibilité, une autre esthétique, un autre choix."
La soirée s’est tenue dans un lieu chargé d’histoire, autrefois tribunal révolutionnaire, aujourd’hui symbole de reconstruction. Un parallèle fort a été dressé entre les épreuves traversées par un bâtiment et celles endurées par les femmes ayant subi une mastectomie.
Le tatouage réparateur : une alternative salvatrice
Nathalie Kaïd, fondatrice de Sœurs d’Encre, a pris la parole pour expliquer comment le tatouage réparateur permet aux femmes de retrouver confiance en leur corps après une mastectomie.
- Soirée de lancement du mouvement BoNéNé
- Exposition photos "à fleurs de maux"
"Le tatouage que l’on propose, c’est vraiment une alternative à la chirurgie reconstructrice. Pour certaines femmes, c’est un choix de reconstruction à part entière."
Cette alternative, encore méconnue du grand public, permet d’apporter une dimension esthétique et psychologique essentielle au parcours de guérison. Clara, en service civique au sein de l’association, a présenté une étude menée auprès de 76 femmes tatouées, mettant en évidence une amélioration significative de leur qualité de vie.
Le projet BoNéNé : sensibiliser autrement
Lancé officiellement lors de cette soirée, le mouvement BoNéNé propose une manière ludique et artistique de sensibiliser au cancer du sein. L’idée ? Créer et customiser des bonnets et soutiens-gorges en hommage aux femmes ayant traversé la maladie.
- Soirée de lancement du mouvement BoNéNé
- Bonnets et soutiens-gorges customisés.
"On s’est dit : comment parler du cancer du sein autrement ? Avec les BoNéNéS, on crée du lien, on échange, on sensibilise, mais surtout, on le fait dans la joie et la créativité."
Les ateliers BoNéNé seront organisés en entreprise, dans des lycées et universités, et lors d’événements publics. Chaque création sera accompagnée d’un don de 5€ pour soutenir les tatouages réparateurs.
"Chaque BoNéNé confectionné, chaque tatouage offert, chaque témoignage partagé… Ce sont des gouttes d’eau qui font les grandes rivières."
Des témoignages poignants et une mobilisation collective
La soirée a également été marquée par des témoignages inspirants de femmes ayant choisi le tatouage pour reconstruire leur image corporelle. Parmi elles, Estelle, tatoueuse spécialisée dans la reconstitution réaliste des tétons, a partagé son engagement à former d’autres artistes dans cette discipline.
"30% des femmes se font reconstruire après une mastectomie, mais il reste 70% pour qui il n’y a pas de solution adaptée. Le tatouage réparateur, c’est une réponse à leur invisibilité."
Cette soirée a marqué le début d’un mouvement, un appel à briser les tabous et à soutenir les femmes touchées par le cancer du sein.
Comment s’engager dans le mouvement BoNéNé ?
Le public est invité à rejoindre ce projet de plusieurs façons :
- Participer à un atelier BoNéNé pour créer et personnaliser un bonnet ou un soutien-gorge.
- Partager le message sur les réseaux sociaux avec le hashtag #BoNéNé.
- Faire un don pour financer les tatouages réparateurs.
- Devenir ambassadeur du mouvement en organisant des événements de sensibilisation.
"Ce soir, ce que nous lançons, c’est un mouvement. Nous avons besoin d’ambassadeurs, d’ambassadrices, de voix pour porter ce message."
Le combat contre le cancer du sein ne s’arrête pas aux traitements médicaux. Il passe aussi par la reconstruction psychologique et corporelle des femmes qui en ont été touchées. BoNéNé en est une expression forte, engagée et résolument tournée vers l’avenir.
Site web : https://www.soeursdencre.fr/

Ecrit par Oihana Marco
Photographe, psychologue et anthropologue.
https://www.oihanamarco.com

Ecrit par Jean-Sébastien Dufourg
Créateur du site Bordeaux Gazette et Président de l’association.
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