David Mira-Jover met en scène et joue avec Audrey Arestat, Franck Bevilacqua et Marianne Ploquin. Ils nous présentent avec une belle énergie et sans fard, comme nous le montre les photos du spectacle une pièce hilarante au sujet original qui aborde des thèmes qui pourraient être sérieux, mais qui sont traités avec une joyeuse cruauté.
Le rideau se lève sur le salon de la maison d’un célèbre avocat. Rapidement, notre attention se focalise sur ce qui se passe sur le canapé déplié où deux personnes semblent dormir, jusqu’à ce que l’un d’eux se réveille découvrant avec horreur qu’il est nu dans le lit avec un homme à ses côtés. Désorienté, il somme le dormeur de se réveiller. Ce dernier semble tout aussi effaré que lui d’être dans ce lit, avec celui qui s’avère être son patron, un célèbre avocat qui dirige un grand cabinet. La situation ne va pas s’améliorer car l’épouse entre en scène à ce moment-là découvrant son mari avec un homme aussi dénudés l’un que l’autre, dans leur appartement en plein après-midi.

Le sujet pourrait paraître scabreux, mais il est traité avec impertinence. Pas de mièvrerie, des dialogues cinglants et drôles, une envolée lyrique irrésistible de l’avocat qui sans effet de manche… tente de préserver sa réputation d’hétéro auquel il tient, surtout vis-à-vis d’abord de lui-même, mais aussi de sa femme et de son associé.
Ce poids des apparences et surtout de l’idée que l’on se fait de soi-même, engendre des crises de nerfs et de folie réjouissantes. Tous les protagonistes tentent de s’accrocher à une vérité qui leur échappe. Jusqu’à la suspicion d’être manipulé, mais par qui ?
Je ne vous dévoilerai pas plus avant les méandres et soubresauts comiques de cette histoire. Je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même à la fin, la vérité toute nue.
Théâtre des Salinières