Frédéric Bouchet est entre autre l’auteur interprète de la célèbre Jouvence (la poissonnière des Capus !), auteur de plusieurs spectacles de Café-Théâtre, mais aussi de comédies. Pour l’occasion une foule empressée était venue pour redécouvrir le Théâtre des Salinières après son toilettage. Plusieurs élus des communes où la compagnie du théâtre des Salinières se déplace régulièrement toute l’année pour jouer, étaient là. Le théâtre des Salinières au cœur du vieux Bordeaux est un endroit hors du temps. Dès l’entrée vous plongez dans un décor onirique de velours et de rouge. Dans la salle rajeunie, l’accent a été mis sur l’esthétique et sur le confort offert aux spectateurs.

La troisième salle de spectacle après Le Grand Théâtre et le Fémina

Pour cette belle occasion, nous avons assisté à « La cerise sur le gâteau » une pièce de, et avec, Frédéric Bouchet ainsi que Marine Segalen, Cathy Perez, Didier Poulain et Jan Caplin. La magie du rideau qui s’écarte fait toujours son effet, abracadabra et voilà ! Nous sommes dans un appartement où Cerise, une femme d’une quarantaine d’années, bien ancrée dans notre époque, vient de larguer son homme avec qui elle vivait depuis de nombreuses années. Heureuse de sa nouvelle condition de célibataire, elle est bien décidée à s’éclater en profitant de toutes les occasions pour faire des rencontres masculines. Elle avait bien organisé sa soirée dans ce sens, mais en rentrant chez elle, elle sauve Raoul un suicidaire, un poil caractériel qui s’est jeté dans la benne du camion à ordure des éboueurs juste devant son appartement, compatissante elle le recueille pensant bien pouvoir s’en débarrasser rapidement plus tard, mais…

La suite est hilarante et ne sera pas ce que l’on pouvait imaginer. Les coups de théâtre ne manquent pas. La pièce est très drôle, mais aussi, profonde parfois acide et émouvante. « La cerise sur le gâteau » c’est au théâtre des Salinières 4 rue Buhan à Bordeaux, jusqu’au 5 novembre. Au théâtre, on redécouvre un plaisir bien humain qui vient de loin, de notre enfance quand on regardait nos parents occupés à vivre leur vie compliquée d’adulte. Nous étions des spectateurs et leurs échanges, plus ou moins tendres, notre premier spectacle. C’est la même curiosité fascinée lorsque l’on s’installe à une terrasse de café pour regarder les gens passer. C’est un moment où la vie se déroule devant nos yeux, ardente, battante, c’est une sensation unique.

Théâtre des Salinières