Le vent tourne …

Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on confirme que de nombreux élus locaux prennent des contacts avec le mouvement « En Marche » en quête d’une investiture. Le fameux « ras le bol de Macron ! » selon Martine Aubry, ne s’entend plus guère ou du moins à très bas bruit chez tous ceux qui ne savent plus trop à quel saint se vouer.
L’éventualité qu’un grand nombre d’élus socialistes se rallient au panache du « traître libéral » d’hier, adoubé aujourd’hui par le président du MEDEF, se rapproche chaque jour un peu plus d’une quasi-certitude.

Oui mais …

Face à cet engouement "quelque peu intéressé", l’entourage d’Emmanuel Macron précise cependant que le mouvement en marche ne souhaite pas accueillir systématiquement "les dupes de la primaire", à l’issue du second tour le 29 janvier prochain et autres "réformés du hollandisme". Le candidat a d’ailleurs explicité clairement lors d’un de ses derniers meetings que le ralliement de telle ou telle personnalité importante n’avait selon lui pas d’importance et que seul le ralliement des citoyens Français l’importait.
Néanmoins quelque peu grisé par l’importance de tous ces « rapprochements », Emmanuel Macron a appelé les socialistes à le rejoindre, mais à le faire maintenant, tant il ne serait pas enchanté par des « macronistes » du 30 janvier.

Et la suite …

Plusieurs éventualités sont évoquées actuellement, dont celle d’un PS sortant affaibli, appelant à voter Macron, ou bien encore d’un mouvement socialo-macroniste en cas de victoire de Montebourg ou de Hamon à la primaire.

Macron, socialiste ?

Porteur jusque-là d’une identité moderne, progressiste et d’un ni droite ni gauche plutôt convaincant et assez enthousiasmant pour de nombreux Français, Emmanuel Macron que certains semblent encore vouloir transformer en socialiste bon teint pourrait se trouver qu’il le veuille ou non, plus ou moins enferré dans de petits accords pré-électoraux à l’ancienne au sein d’un microcosme qui supporte très mal son dérangeant ni-ni.
Jusque- là aucunement demandeur, tant les ralliements sont nombreux et spontanés, Emmanuel Macron, faute de précision, pourrait ainsi voir sa démarche ressentie soit comme un mouvement du genre « attrape tout », soit comme le recyclage opportun d’un parti socialiste divisé et vermoulu.

Après l’enthousiasme …

Nul doute que le candidat est bien conscient que certains ralliements sont beaucoup plus susceptibles de plomber sa candidature que de la favoriser et que le désormais connu de tous : « il faut écouter Ségolène » peut encore faire fuir une bonne partie de son électorat.
Quelques éclaircissements précis ne seraient d’ailleurs pas inutiles quant au positionnement et au programme du candidat. Le cheminement entre l’enthousiasme brillamment suscité et l’appréhension d’un programme clairement nouveau et non destiné au recyclage du Parti Socialiste est loin d’être terminé.