Plus de dix jours que Gérard Collomb a tiré sa révérence au gouvernement et on attend toujours un nouvel exécutif, la raison officielle restant : on prend son temps pour faire le mieux possible. Il faudrait rappeler que le mieux est ennemi du bien surtout dans cette histoire qui cherche peut être à concilier les inconciliables faisant toucher du doigt les limites de la stratégie Macron qui si elle a séduit un moment, ne semble plus beaucoup séduire à tel point que certains ne souhaitent pas endosser la casaque LaREM pour monter au front des municipales. La récréation semblant avoir assez durée les chevaux rentre à l’écurie en rejoignant leur box d’origine et on voit un Bayrou si avide de reconnaissance préférer la gestion de Pau à un maroquin ministériel. L’explication de la lenteur mise à composer le gouvernement serait-elle là, personne ne veut y aller après les défections de personnalités hautement symboliques et qui ont plombé l’avenir de cette mandature. Va-t’on vers un gouvernement de petites mains strictement inféodés aux ordres du chef, est-ce qu’on prendrait le chemin vers une évolution très présidentielle de ce gouvernement à la mode américaine ? Assisterait-on à la naissance d’un nouveau centralisme démocratique mettant à mal la décentralisation voulu par Gaston Deffere ? Il semble bien qu’à cet éclairage la révision constitutionnelle ait du plomb dans l’aile.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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