Portets
Le plus extraordinaire de toute l’histoire de Jésus est naturellement les circonstances qui entourèrent la perte de son cadavre. Ponce-Pilate s’était douté que Jésus, comme il l’en avait d’ailleurs prévenu, lui causerait bien des soucis post mortem. Du coup, il avait pris ses précautions, sélectionné deux escouades de centurions, un officier digne de confiance. Il avait ordonné qu’on ferme le tombeau avec une énorme pierre, qu’on monte la garde devant celui-ci pour éviter pèlerinages, pleurnicheries, manifestations et attroupements. Bref, il était à peu près tranquille et espérait pouvoir passer enfin à autre chose que les stupides histoires de ce trublion.
Durant trois jours, il eut la paix, mais tout à coup, il vit débarquer l’officier de garde complètement affolé : « Seigneur, le tombeau de Jésus est vide ! » Pilat sentit une sueur glacée couler le long de son dos. Voilà que les emmerdements recommençaient. Il entrevoyait déjà les explications à donner, son possible rappel à Rome, bref toute la kyrielle de coups fourrés que ce diable de Jésus avait pu manigancer.
C’est à peu près en ces termes que les Evangiles apocryphes, sous la plume de Thomas, de Pierre et de Barthélémy racontent les trois jours qui suivirent l’enterrement de Jésus. L’attente des disciples, la déception que rien ne se passe, les pleurs des femmes et puis cet incroyable étonnement du tombeau vide, de la pierre enlevée et l’hologramme de Jésus apparaissant et disant à tous ceux qui n’en croyaient pas leurs yeux : « Surtout, ne me touchez pas. »
Qui croire, que penser ? Jésus n’a-t-il pas été crucifié comme l’affirment certains et remplacé in extremis par Simon-Pierre ? Jésus est-il bel et bien mort, mais il avait un jumeau qui prit sa place après sa crucifixion ? Jésus est-il monté au ciel, quand, comment, avec quelles ailes, avec quelle échelle ?
Le dimanche 3 mars à 17 h au château de Mongenan, Florence Mothe racontera la plus fameuse enquête policière jamais menée, celle d’un cadavre envolé au nez et à la barbe des soldats, à la grande fureur d’un préfet qui craint pour sa carrière, cadavre jamais retrouvé et sur lequel 20 siècles après, on s’interroge encore.
Renseignements : château de Mongenan 33640 Portets, 05 56 67 18 11, chateau.mongenan@orange.fr, visite tous les jours de 14 h à 18 h, entrée 10 €, conférence suivie de la dégustation gourmande des vins de la propriété.