Bordeaux
En avant-première du Jumping International de Bordeaux, Congrès et Expositions de Bordeaux produira au Parc des Expositions, l’une des quatre prestigieuses académies équestres du monde, l’Ecole Royale Andalouse d’Art Équestre. C’est le 6 février à 20 h30 que le public pourra découvrir cette académie qui a été fondée par Don Alvaro Domecq Romero en 1973 rachetée par le gouvernement en 1983, pour devenir royale en 1987.
« Cómo Bailan los Caballos Andaluces »
(Comment dansent les chevaux andalous), sera le spectacle emblématique de l’Ecole présenté au public bordelais. Un florilège de figures de haute-école et de dressage classique (où certains écuyers de l’école ont excellé). Des mouvements, lorsqu’ils sont ainsi maîtrisés, donnent effectivement l’impression que les chevaux dansent.
Ce spectacle est un authentique ballet équestre sur une chorégraphie extraite des reprises de dressage classique et de doma vaquera avec une musique espagnole et des costumes inspirés du 18ème siècle. Le dressage classique sera composé de numéros phares tels que « Les Poulains », « Pas de Deux », « Pas de Trois », « Passage et Piaffer », « Airs Relevés » et « Fantasia ». Les chevaux réalisent des chorégraphies d’équitation avancée au son de la musique classique qui accompagne chacune des activités réalisées en piste. Le public bordelais assistera aussi à des démonstrations de doma vaquera au cours desquelles le cavalier, les rênes dans une seule main, conduit le cheval au pas et au galop, changeant de rythme, réalisant des exercices à deux pistes, tels appuyers et pirouettes, des changements de pieds rapprochés au galop ou encore des arrêts glissés. C’est le dressage utilisé à la campagne pour le maniement des taureaux braves. Le répertoire de cette discipline se compose de ces différentes représentations : « Comment on évolue à la campagne », « Chevaux des champs », « Au son de la garrocha ». Un spectacle unique avec également le travail à la main. Le cheval obéit à son cavalier, qui l’accompagne à pied, réalisant des exercices de Haute Ecole et d’autres exercices de l’équitation traditionnelle comme levades, cabrioles, courbettes, piaffers entre les piliers, pas espagnols et longues rênes. Et un carrousel comme point d’orgue du spectacle, où un groupe de chevaux et cavaliers, à l’unisson, réalise des exercices d’équitation avancée.
L’Ecole Royale Andalouse de Jerez : Une véritable institution
Cette académie a été fondée par Don Alvaro Domecq Romero en 1973, suite à une présentation de son spectacle « Cómo Bailan los Caballos Andaluces » (Comment dansent les chevaux andalous), au futur roi Juan Carlos I qui venait d’honorer l’écuyer du « Caballo de Oro », (Cheval d’or),
grade suprême dans la hiérarchie de l’équitation espagnole. Développée par cet écuyer exceptionnel, l’Ecole a été rachetée par le gouvernement en 1983, pour devenir royale en 1987.
Ses spectacles, donnés essentiellement en leur fief de Jerez de la Frontera, ont ravi le monde entier et notamment à l’occasion des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Équestres Mondiaux de Jerez en 2002. La Fondation Real Escuela Andaluza del Arte Ecuestre réalise des tournées promotionnelles à travers l’Espagne et à l’étranger avec son spectacle « Cómo bailan los Caballos Andaluces », en tant qu’Ambassadrice d’Andalousie et d’Espagne. Cependant, l’Ecole Royale fait de rares apparitions en France. Elle a participé au Gala des quatre écoles (Saumur, Vienne, Lisbonne et Jerez) en 2008 et l’an dernier à Bercy. Elle s’était aussi produite aux Jumpings de Cannes et de Caen, il y a quelques années. Les chevaux de l’Ecole Royale sont tous de magnifiques « pure race espagnole » (PRE) et sont sélectionnés avec soin par les écuyers de l’école. Le choix est à la fois facile et difficile. Facile, car la fierté des éleveurs espagnols de PRE est de voir l’un de leurs produits accepté par l’Ecole : ils présentent donc le meilleur de leurs élevages. Difficile car, en corollaire, la qualité de l’offre est telle que la sélection est drastique ! L’Ecole Royale Andalouse d’Art Equestre est la seule des quatre académies à avoir compté des écuyers médaillés aux Jeux olympiques et en championnats internationaux de dressage depuis l’après-guerre, notamment avec Rafael Soto et Ignacio Rambla, membres de l’équipe espagnole médaillée d’argent aux J.O d’Athènes, en 2004, avec des chevaux de l’école de pure race espagnole. Ces deux écuyers font partie du spectacle.
Ecrit par La rédaction