Les fondamentaux de la manifestation restent les démonstrations des matériels forestiers en situation, les conférences et tables rondes et les rendez-vous d’affaires. C’est aussi le cinquantième anniversaire de Forexpo, marqué notamment par une exposition de matériels anciens et de photos.
Le reboisement
Cette forêt aquitaine, dévastée par les tempêtes Martin en 1999 et Klaus en 2009, est aujourd’hui le théâtre du plus grand chantier de reboisement d’Europe.

photo FOREXPO

C’est un engagement, un pari sur l’avenir pour les sylviculteurs du Sud-Ouest qui, depuis des générations, investissent et croient en l’avenir du bois en général et du pin des Landes en particulier. De leur côté, les industriels de la transformation ont besoin de sécuriser l’approvisionnement de leurs usines, pour les faire tourner mais aussi pour réinvestir. Et les attentes sociétales mettent la pression sur un massif qui tire sa vitalité de son poids économique, en termes de valeur ajoutée et d’emplois. L’enjeu du reboisement va donc bien au-delà du simple remplacement, "au m2 près", des arbres abattus par la tempête puis dévastés par les scolytes. Et le massif aquitain dont le développement s’est construit sur une tradition d’innovation, avec des ruptures : de la gemme… à la chimie verte, des poteaux de mine au sciage classique, jusqu’aux modules destinés à la construction bois n’a pas peur du changement.
Les essences du reboisement
Après la tempête de 1999, le massif a pratiquement été reboisé à l’identique. Chez les sylviculteurs, Klaus a remis en question bien des certitudes. Au moment de reboiser, Forexpo va apporter aux forestiers aquitains des réponses concrètes à la problématique de reconstitution du massif, fort des rapports du GIP ECOFOR et de l’INRA.

photo FOREXPO

Le sylviculteur est confronté à un choix d’investissement pour les quelque 40 prochaines années s’il opte pour le pin maritime qui reste l’espèce autochtone la mieux adaptée à l’écosystème du massif landais. Le premier critère de choix d’une espèce étant l’adaptation à la station, ce qui élime les espèces plus exigeantes. Le sylviculteur peut aussi s’engager dans des itinéraires de production de bois énergie, plus courts, qui lui permettent de limiter les risques, climatiques et économiques. Sur fond de crise mondiale, le bois et plus généralement les produits bois et dérivés tirent leur épingle du jeu. La demande mondiale explose, en qualité et en quantité. Le matériau est entièrement renouvelable, d’autant plus qu’il est issu de forêts de plantation. Il a sa place dans les solutions alternatives à l’utilisation de produits pétrochimiques issus d’énergies fossiles, dans la chimie verte et dans la production d’énergie renouvelable.