Le film

Synopsis : Georges, un patron de chantier naval, est lâché par sa banque. Il devra se battre jusqu’au bout pour tenter de sauver l’entreprise familiale qu’il a passé sa vie à construire et qui est la présence vivante de son épouse décédée.
Date de sortie :22 février 2012
Réalisé par Jacques Maillot
Avec Daniel Auteuil, Maud Wyler,
Yann Tregouët, Alain Beigel,
Moussa Maaskri, Patrick Bonnel,
Carole Franck, Marc Chapiteau
Xenia Buravsky, Guillaume Marquet
Lydia Andreï, Michel Voïta,
Tony Mpoudja, Eric Bonicatto
Olivier Perrier, Geneviève Mnich
Genre : comédie dramatique
Durée : 1h 38mn

Daniel Auteuil et Jacques Maillot

Daniel Auteuil et Jacques Maillot son venu présenter à l’UGC de Bordeaux cette histoire d’un patron de PME qui se la joue père courage pour maintenir à flot sa modeste boîte de chantier naval. Un pur projet de cinéma dans l’air du temps et engagé, avec une vision politique et sociale aiguisée, avec suffisament d’empathie dans le regard pour faire battre le cœur de cette machine bien huilée qui conduit à une fin tragique.
Daniel Auteuil : "C’est l’histoire d’un homme pris dans les filets de ses souvenirs et qui ne peut pas se défaire du souvenir de sa femme. Il est veuf et c’est une entreprise familiale et tant que cette entreprise vivra, sa femme sera là. C’est aussi un film romanesque sur un fond très cruel et très lucide de notre époque."

Jacques Maillot et Daniel Auteuil

photo Bordeaux Gazette - Mireille Rajoely

Jacques Maillot : Je ne sais pas si le film est pessimiste ou lucide, on vit quand même dans un monde très dur et très féroce. Après bien sur on peut essayer de se rassurer en se disant que tout va pour le mieux, mais ce n’est vraiment pas le cas, le cinéma c’est aussi une manière de dire la réalité et elle peut être aussi comme çà. Le cinéma n’est pas fait pour être rassuré et mettre de bonne humeur, c’est aussi décrire les choses comme elles sont et tels que les gens les vivent et les voient. C’est un film de combat avec un pied dans le politique et un pied dans le romanesque mais qui ne part pas d’un a priori idéologique, avec un personnage a priori qui n’est pas habituel dans un film politique qui est un petit patron, une figure qui n’est pas forcément habituelle dans ce cinéma là. On essaie de décrire le point de vue de quelqu’un qui part de l’a priori que le système est juste que l’effort est récompensé, que le travail est récompensé et que lui même se fait avoir.
Daniel Auteuil : Le héros est en empathie avec les gens avec qui, il travaille. On est dans un secteur privilégié, le nautisme et si une commande fait travailler deux cent personnes. Une commande, c’est un peu la même histoire qu’un film, il suffit qu’un client se défausse pour que çà ne marche pas et il y aura deux cents personnes au chômage. Il y avait aussi le gout pour un métier qui prend le temps de faire les choses. On est plus aujourd’hui dans la rentabilité que dans l’objet bien fait."
Daniel Auteuil va se remettre à la réalisation dès le mois de mai en s’attaquant à la trilogie de Pagnol en commençant par Marius et Fanny.