Nos dirigeants ont-ils encore le pouvoir ???

Fortement amoindri depuis de nombreuses années, le pouvoir réel de nos dirigeants est de plus en plus mis en doute. Croire ou du moins espérer que ceux que nous avons élus ont réellement les moyens de décider ou du moins d’influer sur notre destin, est une idée de moins en moins partagée.




Une bien triste situation

Avec une foi dans la classe politique au plus bas, se traduisant par le triomphe de l’abstention aux diverses élections, il est évident qu’une « grande proportion de français » ont le sentiment que nos gouvernants ne sont plus les maîtres à bord et qu’ils ne sont plus du tout en mesure de décider de notre avenir.
Déjà pas mal amoindri, depuis quelques dizaines d’années, par le poids pris par de nombreuses instances internationales (ONU, Commission Européenne, FMI ….), le pouvoir de nos élus nationaux ne manque pas de plus en plus d’invoquer les décisions incontournables de ces institutions, souvent d’ailleurs pour nous faire « avaler » les mesures les plus impopulaires. Trop fréquemment ce pouvoir "venant d’ailleurs" nous est présenté comme indiscutable, instaurant ainsi la légitimité de gens pour lesquels le peuple n’a jamais voté. La récente nomination à Bruxelles de Pierre Moscovici au poste de Commissaire Européen, loin d’avoir été très populaire, en est une excellente illustration !!!
Immeuble de l'ONU face à l'East River
Mais encore …

L’influence mal acceptée de pouvoirs supranationaux ne suffisant pas, de nouveaux pouvoirs prennent tous les jours plus d’importance sous les noms aussi variés que flous, pour le simple citoyen, de « marché » ou d’« investisseurs » ….
Installant ainsi un pouvoir dont la réalité est indéfinissable, pouvoir mondialisé non identifiable, d’origine souvent inconnue, aux finalités collectives douteuses et sans aucune autre légitimité que celle de sa réussite financière et du pouvoir qui en découle. Pouvoir de plus en plus indiscutable, dont les diktats ne prêtent à aucune discussion, à aucun débat, tant le réalisme ultra-libéral est d’un très grand pragmatisme. De quoi amener nos politiques à subsister tant bien que mal entre soumission à ce fameux marché et dénonciation par le verbe de ses exigences excessives.
Bien plus que simples acteurs de la vie économique, véritables metteurs en scène de l’activité mondiale, ces fameux marchés ont atteint le stade du pouvoir supérieur qui fixe les règles, sans qu’aucune analyse précise ni interrogation critique sérieuse de la part de nos dirigeants n’intervienne, comme si un accord tacite était intervenu afin d’admettre une fois pour toutes ces nouvelles règles
Bâtiment Justus Liptius Bruxelles
Dans un tel contexte, seuls les extrémistes de gauche et de droite, qui d’ailleurs leurs attribuent tous les torts, contestent la légitimité de ces marchés avec la véhémence et l’absence de mesure dont ils sont coutumiers, sans pour autant proposer d’alternative crédible.

Politiques ou Gestionnaires ?

Du côté de nos dirigeants alors que ce nouvel ordre impose bon nombre de ses prérogatives et que medias et politologues s’avèrent par ailleurs bien incapables de nous en proposer une véritable analyse, ce ne sont pas les quelques paroles d’indignation prononcées çà et là, qui vont résoudre le problème. Entre extrémistes aux solutions simplistes et dangereuses et dirigeants condamnés à ressembler de plus en plus à de simples exécutants ou autres courroies de transmission de cet ordre surpuissant, la voie d’une reprise en main de notre destin semble bien étroite. Avec d’un côté des extrêmes qui dénoncent cet état de fait et en face des dirigeants passifs, lors des prochains scrutins, la proportion des votes extrémistes protestataires ne devrait plus être très loin des portes du pouvoir.
Le bâtiment Louise-Weiss est le siège du Parlement de l'Union européenne, à Strasbourg
Coincés entre « investisseurs » et « agences de notation » nos dirigeants tels des élus locaux cantonnés à la gestion du quotidien , ne semblent plus guère en mesure d’avoir une grande influence politique, ni de reprendre les commandes. De simples gestionnaires sans aucune vision, installés dans leur petit confort, ne suffiront certes pas à nous éviter le pire, et encore moins des politiciens recroquevillés sur leurs querelles internes, leurs affaires obscures et leurs plans de carrières. Si nul ne songe à les inciter à un vrai réveil, le pays pourrait bien finir par gronder !!!

Ecrit par Dominique Mirassou


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