La famille de classe moyenne typique en Afrique
Gagner $2 par jour et appartenir à la classe moyenne. Cela semble aberrant ? Pourtant c’est ce que montre l’exposition du Musée d’Aquitaine au travers de multiples histoires personnelles publiées. Estimée à 350 millions d’individus sur le continent, cette classe sociale africaine prend de l’ampleur. Pourtant, elle demeure très relative puisque les niveaux de revenus disponibles en Afrique sont si faibles que la classe moyenne n’existe pas si on la compare aux autres continents.
Les photos et supports, installés tout au long de l’exposition, interpellent le spectateur à chacun de ses pas. Chaque tableau est une histoire et rend compte de la diversité de cette classe moyenne africaine. Loin de former un groupe homogène, elle comprend aussi bien ceux qui sont sortis de la pauvreté en dépassant le seuil des $2 par jour que ceux vivant plus confortablement, avec jusqu’à $20 par jour.

Roquea devant sa nouvelle maison pour laquelle elle s’est endettée
Pourtant cette classe moyenne qui semble si éparse a deux principaux points communs. Tout d’abord, les individus ont une obsession pour la promotion sociale et n’hésitent pas à s’imposer une discipline de vie. C’est le cas de Roquea qui a contracté un crédit important pour sa maison et sa voiture, marqueurs social de la classe moyenne. Par ailleurs, les individus essayent en permanence de maintenir leur niveau social en cumulant les revenus et donc, les travaux.

Les centres d’intérêts des classes moyennes africaines.
Après avoir dégagé ces deux principaux points communs, l’exposition se concentre sur plusieurs thèmes tels que la scolarité, ou la politisation sur lesquels l’attitude des classes moyennes se recoupe. La classe moyenne africaine, si elle a encore un faible poids par rapport aux autres continents, comporte des marqueurs sociaux qui feront d’elle, sur le long terme, une classe sociale prééminente sur la scène internationale.

L’exposition est encore ouverte jusqu’au 22 février,
Musée d’Aquitaine
Tram B.