Robert Mitchum est mort présenté à l’UGC

Drôle de titre pour un drôle de film à mi-chemin entre un film de genre et un film d’auteur et inclassable selon le producteur délégué, mais fascinant. La chevauchée de ce manager (Arsène) avec son acteur (Franky) à la quête de Sarineff filmé avec de superbes images de Timo Salminen mérite qu’on lui consacre le temps d’une projection. Douglas est le troublant troisième personnage de cette impossible épopée qui conduit nos personnages au-delà du cercle polaire, vers le Festival Midnight Sun à Sodankylä en Laponie.



Le film

Robert Mitchum et le film

Beaucoup de gens ne savent plus qui était Robert Mitchum, car il est mort il y a déjà quelques années. C’est un acteur américain hollywoodien qui a été très célèbre, très particulier car il avait beaucoup d’humour par rapport à son métier. Il était très concret, il a fait beaucoup de western et il disait ; j’ai deux types de jeu : avec et sans cheval. Il démystifiait le métier d’acteur et si le film s’appelle comme ça, c’est que les acteurs sont nostalgiques d’une période disparue puisqu’eux ils sont bien loin d’une réalité qui s’appelle Hollywood et de ce cinéma mythique.

Pablo Nicomedes, Igor Wojtowicz et Olivier Babinet
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Ils s’accrochent un peu à ça, mais il sont un peu à côté de la plaque, déjà qu’ils ne sont pas américains, ce qui est aussi un problème, ils sont français. Ça parle un peu aussi des fantômes du passé et Arsène citait toujours à Franky : Robert Mitchum, mais cela n’a pas été conservé au montage. ainsi répond Olivier Babinet quand on lui parle du titre.

Synopsis :

Franky est un acteur de seconde zone en pleine dépression. Arsène, son manager, croit en son potentiel de star, et l’embarque sur les routes d’une Europe improbable, à la recherche d’un cinéaste mythique, direction le cercle polaire. Une odyssée « mélancomique » entre vitamines et somnifères, rock’n roll et femmes fatales.
Et quand enfin ils rencontrent Sarineff (qui pourrait être Sérafin) celui-ci est loin d’être un ange qui assène :"que les films sont faits par des pharmaciens" et "qu’il n’investit plus que dans le pétrole et la lessive".

Après le film

Pierre Benar : "C’est une formidable aventure ce film là en tant que réalisateur ! Pour faire un film un peu décalé, différent de ce que l’on voit habituellement, je crois qu’il faut avoir une volonté de fer sinon on n’y arrive pas."

Olivier Babinet :"Je suis un peu têtu et entre le jour d’aujourd’hui et le moment où on a eu l’idée de départ du film, il s’est passé pratiquement 6 ans. Il a fallu s’accrocher et continuer à y croire, parce que c’est compliqué de faire un film comme ça. On n’avait pas envie de faire de compromission.

Igor Wojtowicz parle du film sous l’oeil de Pablo Nicomedes, Olivier Babinet et Pierre Benar
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

On voulait qu’il ressemble à ce qu’on avait envie de faire, on s’est pas dit on va prendre un tel et un tel pour y jouer dedans, parce qu’on va trouver de l’argent plus vite. A force de s’accrocher , on s’est mis à ressembler à nos personnages et ça a nourrit l’histoire. Ça ressemble vraiment à ce qu’on voulait en faire, il y avait pas mal d’embûches."

Igor Wojtowicz : "Ça fait 7 ans, 2004 Olivier (Babinet) et Fred (Khin) viennent me voir et me disent on voudrait faire un film sur un festival au-dessus du cercle polaire et il sort ici le 13 avril 2011, dans un grand cinéma, réputé et il y a des affiches."

Pablo Nicomedes : "On avait pas vu avant et là on arrive, c’est hyper touchant de voir toute cette publicité."

"J’avais déjà travaillé avec Olivier Babinet, dans un court métrage, il y a quatre ans et en fait c’est un hasard, car il m’a vu au cours d’une performance et il m’ a demandé de faire des essais. Le moyen métrage s’est vachement bien passé et il m’a fait lire le long et j’ai aimé".

"Olivier Gourmet c’est un des meilleurs acteurs francophones et je me faisais l’idée qu’on allait devenir amis. Ce que personne savait c’est qu’Olivier Gourmet utilise une technique d’acteur studio et comme on a commencé par la fin, le contact a été des plus surprenant, c’est la période où Arsène sombre dans la folie et le matin à 8 heures il entre dans la peau du personnage pour en sortir à 9 heures le soir et pendant ce temps-là il n’est que le personnage. Le premier jour il était très agressif.

C’est quelqu’un d’adorable mais il aime être quelqu’un d’autre pendant 8 semaines ajoute Olivier Babinet.

Ils ont ensuite évoqué le personnage de Douglas, ce musicien d’un autre monde dont le rôle est tenu Bakary Sangare

Réalisé par Olivier Babinet, Fred Kihn
Avec Olivier Gourmet, Pablo Nicomedes, Bakary Sangare
Long-métrage français , belge , polonais , norvégien
Genre : comédie , drame
Durée : 1h31min
Année de production : 2010
Sortie le 13 avril 2011

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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