L’histoire : Une comédienne, Jeanne, interprète de la pièce de Jean Cocteau : les parents terribles, remporte un succès phénoménal avec son rôle d’Yvonne quelle joue avec passion depuis des centaines de représentations. Mais bientôt, elle se laisse dévorée par la puissance du personnage qui va peu à peu ronger sa propre personnalité. Elle est tellement sous l’emprise du rôle qu’il n’y a plus de différence entre son dialogue intérieur et celui du personnage. Son entourage va commencer à en souffrir et va se demander jusqu’où cette instabilité va la mener.

Le propos de cette pièce ; est-ce le comédien qui incarne un personnage, ou bien le personnage qui s’incarne dans le comédien ? l’acteur doit-il se laisser envahir par le rôle et devenir sa créature et est-ce cela qui définit le talent d’un acteur ? a-t-il vraiment le choix ? Toutes ces questions sont ici abordées avec pertinence.

A LA VIE A LA SCÈNE

Au théâtre La Lucarne à Bordeaux

Laissons parler l’auteur, Frédéric Dubost qui est acteur et est déjà le père de nombreuses pièces de théâtre. Il s’exprime modestement.

 Je me suis mis sérieusement à l’écriture fin 2010. J’ai aujourd’hui une cinquantaine de pièces disponibles. Il y a parmi celles-ci des comédies, des pièces plus intimistes et des monologues. Ainsi que quelques pièces pour adolescents. Ma ligne de conduite dans mes pièces, c’est de toujours raconter une histoire et, même dans mes comédies, d’aborder un thème plus fort...

Dans A LA VIE A LA SCÈNE, on retrouve cette volonté de raconter une histoire avec un texte très bien écrit et un récit bien ficelé, pimenté par un rebondissement inattendu, mais aussi d’aborder finement le sujet fascinant de la relation du comédien avec son rôle.

Jean-Pierre TERRACOL assisté de Josette DISCAZEAUX en est le metteur en scène. Ils se sont donnés à fond avec cette belle mise en scène aux va-et-vient incessants des acteurs. L’action se situe dans la loge de la comédienne qui figure la frontière entre deux mondes ; d’un côté la scène et ses lumières aveuglantes et de l’autre l’impitoyable lucidité de la vie réelle. L’actrice oscille entre les deux. Les passages entre ces deux univers sont ponctués par une étrange musique, sorte de joli leitmotiv léger de boite à musique de plus en plus inquiétant au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire.
Des dialogues et un propos qui donnent aux comédiens l’occasion de donner toute la mesure de leur talent. Nicole Cazaux joue cette comédienne qui glisse peu à peu dans une paranoïa destructive. Elle n’est pas tombée dans le piège de la grandiloquence, bien au contraire elle se révèle subtile et poignante même dans les excès pathétiques de son personnage dont elle donne une épaisseur impressionnante. Didier PARIS qui nous a peu habitués à ce genre de rôle démontre une réelle qualité d’acteur sobre et touchant. Enfin, Acia CHABBI est naturelle et tient bien son personnage de témoin un peu protectrice.
On ne s’ennuie pas une seconde, au contraire ! on suit avec fascination ce récit qui ne laisse personne indifférent.

Décor, création lumière et régie générale Lucas BARUCHE.
Scénographie, direction d’acteurs Jean-Pierre TERRACOL.
Musique originale : MALAG./CO
Communication Presse Alain FERROU
Création de l’affiche Gwénolà MOREAU

A VOIR !! Théâtre La Lucarne 1-3 Rue Beyssac 33 800 Bordeaux- Le théâtre répond aux dernières normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Il est situé à proximité de l’arrêt Saint-Michel desservi par les lignes de tramway C et D.
Vendredi 24 février à 20h
Samedi 25 février à 19h
Dimanche 26 février à 15h30
Mercredi 1 mars à 20h
Jeudi 2 mars à 20h
Vendredi 3 mars à 20h
Samedi 4 mars à 19h
Par téléphone : 05 56 92 25 06
Par mail : reservation@theatre-la-lucarne.com