Bordeaux
Voilà la question que se posent les protagonistes de cette pièce de l’auteur Emmanuel Robert-Espalieu qui aurait pu s’intituler aussi, « chronique d’une mort annoncée ».
Dans un décor très années 70, tout en turquoise et vermillon avec quelques touches de carmin, une femme – l’inénarrable et pétulante Virginie Hocq – annonce, suave, à son mari qu’elle l’a empoisonné et qu’il ne lui reste qu’une heure à vivre. Dans un élan de générosité, elle lui propose d’occuper ces derniers moments en exhaussant ses vœux. Il ne lui reste plus qu’un instant à vivre. Que désirer ? Que peut-on faire pendant la dernière heure du reste de sa vie ?
Zinedine Soualem joue à merveille ce mari ordinaire, un peu niais, un peu veule, un peu tout en fait, avant de se rebeller pour empoisonner sa femme à son tour et de se rendre compte avec horreur qu’ils sont enfermés tous les deux … Joanna Boyé qui assure la mise en scène respecte ici tous les codes du Théâtre de Boulevard, scènes désopilantes comme la proposition d’empaillage du mari ou la partie de jambes en l’air. Dans ce huis clos conjugal crée au Théâtre Tristan Bernard, on s’amuse beaucoup, on rit même, bref, une soirée de théâtre léger et très distrayant que nous a proposé le Théâtre du Casino BARRIERE.

Ecrit par Josette Discazeaux
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