L’enquête diligentée par l’assemblée nationale et celle du gouvernement sur le cas De Rugy après ses "rugyssements" se sont empressées de dédouaner l’accusé avec la particularité de ne compter dans les rangs aucun député de l’opposition pour la parlementaire, restons entre amis de bonne compagnie. Il ne pouvait en être autrement car tout autre conclusion allait jeter le discrédit sur le nouveau monde soit l’ensemble de la classe politique nouvellement mise en place, quoi que De Rugy c’est presque un vieux cheval de retour qui s’accroche à son picotin d’avoine. La dite classe politique en place n’a pas besoin de çà, tant c’est la pagaille à LREM entre la gestion des têtes de liste aux municipales et les multiples soubresauts de l’affaire Ben Alla toujours d’actualité car il ne se passe pas une semaine sans que l’on en reparle. De Rugy a bien essayé de se maintenir à son poste pendant près d’une semaine, mais la tempête a été telle que sûrement en haut lieu on lui a demandé de jeter l’éponge de manière à couvrir d’un voile pudique toute cette affaire, histoire de l’oublier "rapido". Le problème c’est que déjà ces enquêtes sont accusées de partialité et de complaisance, ce qui est d’autant plus crédible qu’aucune enquête indépendante n’a été déclenchée simultanément, la ficelle reste un peu grosse. La cacophonie s’installe de plus en plus dans ce groupe parlementaire où nombreux sont ceux qui tirent chacun la couverture à eux et où chaque ministre fait de sa fonction son "business", apparemment les troupes ne savent pas marcher au pas. Donc, bien que relativement blanchi, il reste quand même trois sauteries qui ne collent pas dans le paysage des repas de travail et il est toujours temps de mettre fin à certaines pratiques qui coûtent cher aux contribuables.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette