Bordeaux
Suite à la décision d’engager une procédure à l’encontre de la directrice du CAPC et aux bruits qui circulent autour de cette affaire, Fabien Robert a décidé de s’exprimer sur la culture, tout en précisant pour lui qu’il n’était pas question de parler de cette procédure.
Après avoir dressé le bilan 2018 avec un monde en pleine évolution qui va voir la rénovation du Muséum, la livraison de la salle des Fêtes du Grand Parc, la vidéothèque de Caudèran et tous ces lieux ne sont pas que des murs ce qui entraîne des centaines de propositions culturelles sur la ville. Ces projets qui vont être livrés sont déjà en quelques sortes comme appartenant au passé et la mairie a décidé de réfléchir aux dix ou quinze années qui s’annoncent à Bordeaux ce qui a amené à demander une étude sur le spectacle vivant qui n’est pas à la hauteur de ce qu’on serait en droit d’attendre à Bordeaux. Il faudra penser aux investissements futurs et aux travaux qui se profilent sur les bibliothèques, l’école du Cirque, la Rock School Barbey. C’est dans ce cadre que depuis des mois se pose des questions sur le CAPC dont on discute avec la directrice qui a un contrat qui la lie encore pendant deux ans à Bordeaux. De nombreuses questions se posent autour du CAPC enveloppé dans son manteau de nostalgie. Le CAPC a des atouts dont le premier est son personnel, le second étant son lieu mais il est difficile d’investir cette nef. Autre atout c’est son budget qui s’élève a trois millions d’euros en prévisionnel et se boucle à 3 millions cinq en fin d’exercice avec le mécénat. Autre atout, les collections avec des collections extraordinaires ’artistes contemporains qui restent peu visibles..
Au delà des atouts il subsiste de nombreuses questions et d’après Fabien Robert "le maire est très attaché à l’idée qu’on va mener une réflexion sur l’avenir du CAPC". Il faut se poser la question de savoir ce qu’est un Musée d’Art Contemporain aujourd’hui et ce qu’il est particulièrement à Bordeaux. Aujourd’hui à Bordeaux, il y a la Cité du Vin, un Musée de la Marine qui va s’ouvrir ainsi que la MECA, des fondations privées qui s’installent, il y a des lieux privés comme Darwin, la fabrique Pola qui va avoir bientôt un bâtiment au bord de la Garonne. La ville change, elle se transforme en matière culturelle d’autant que la notion d’Art Contemporain s’estompe et qu’on parle de plus en plus d’Art "tout court". Un groupe de travail sera constitué pour réfléchir à l’évolution du CAPC, "on ne va pas fermer le CAPC, on ne va pas en faire un marché ou un lieu de kermesses avec une question, l’excellence sans renoncer à l’Art Contemporain même si parfois il est d’un accès difficile". Il faudra réfléchir avec des partenaires pour pouvoir adapter le lieu à ses racines, à son public et quoi qu’il se passe "il n’y aura pas de vacance de direction au CAPC" La réflexion va se faire sur le projet artistique, la ville doit d’abord réfléchir au Musée qu’elle veut, ce qui aurait du être fait plus tôt comme il a été souligné "mais cela restait une survivance de la période Chaban".

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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