Bordeaux

L’institut Bernard Magrez reçoit l’exposition « Ephémère » Luc de Muelenaere du 6 juillet au 1er octobre 2017



Ainsi, le Parc avec son jardin à la française, les terrasses et l’allée principale de l’Institut Bernard Magrez d’étranges chevaliers en armure accueille les visiteurs. Ces sculptures sont l’œuvre de Luc de Muelenaere plasticien sud africain, installé en France et plus précisément en Dordogne depuis 2007. Il a d’abord étudié les Beaux Arts dans son pays natal, puis s’est attelé à la peinture mais c’est la sculpture qui occupe son art depuis 2014.

Ainsi, il fond des bouteilles de vin et les assemble pour donner forme à des chevaliers. Sa méthode de travail nécessite, dans un premier temps, plusieurs heures de cuisson dans un four « le kiln » spécialement adapté pour les bouteilles. Dans un deuxième temps, ces ex-bouteilles seront moulées entre des plaques afin d’obtenir des formes plates différentes. Peu importe la couleur initiale ou la forme de la bouteille. Lorsque Luc de Muelenaere ouvre le four, après la mise en fusion du verre, une surprise totale l’attend. En effet, le verre est un matériau étrange état de la matière. Luc de Muelenaere a appris les techniques auprès d’un fondeur de verre et connaît ainsi les propriétés physiques du verre qui lui permettent de « thermoformer » les bouteilles afin d’obtenir un résultat utilisable pour construire ses chevaliers. Ses ouvrages mesure parfois plus de 2 mètres de haut, exposé à l’extérieur de l’Institut Bernard Magrez.

Il assemble des bouteilles de vin pour former ses chevaliers impressionnants car dit-il « en France, le vin c’est l’Histoire, le patrimoine, un bel héritage… ». Luc de Muelenaere se pose la question de « quelle trace laisserai-je de mon éphémère passage sur Terre ?  » d’où le titre de l’exposition, Ephémère. Il écrit, « je peux échafauder des plans sur la comète et tenter de creuser le sillon parfait, mais vient le moment où je dois ouvrir le flacon de me sens, le humer puis laisser s’évaporer la part des anges. Je n’ai d’autre choix que d’acquiescer à la fugacité de l’existence, qui s’estompe tel le souvenir d’un vin délicieux avant de renaître dans la réminiscence. »
Nous retrouvons une certaine ambiguïté dans cette exposition de chevaliers construits méthodiquement à partir de bouteilles d’une certaine façon recyclées et transformées : forme et fonction éphémères mais pérennité de la matière indiquant une sorte continuité dans l’existence. Certains diraient « Rien ne se perd tout se transforme ».

La transparence des chevaliers, dont les corps sont représentés seulement par leurs contours, nous évoque la vacuité de la vie si les humains ne sont préoccupés que par des enjeux guerriers ou d’affirmation de supériorité ou de pouvoirs des plus forts armés sur les plus faibles. Ces sculptures de Luc de Muelenaere rappellent d’une part, les chevaliers du Moyen âge et d’autre part, les chevaliers futuristes de la guerre des étoiles ou des films de science fiction. Nous pouvons comprendre que, quelques soient les temps anciens ou modernes ou futurs, le monde est inquiétant, en constant mouvement soumis au pouvoir des puissances ou des puissants ou aux guerres.
Au delà de la question existentielle, cette exposition estivale à l’Institut Bernard Magrez vous permettra de rencontrer des créations obtenues à partir du recyclage et de la transformation d’objets du quotidien aussi insignifiants que des bouteilles de vins faisant néanmoins perdurer le souvenir de nectars parfois exceptionnels.


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