Arcachon

Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon... La suite

Le quatrième conseil de gestion du Parc Naturel s’est déroulé à Andernos vendredi 1er avril, sous la houlette du Président François Deluga (maire du Teich) et des vices présidents :
- pour le collège des usagers de loisir en mer, Mireille Denechaud (présidente de l’UNAM33) ;
- Claude Bonnet, vice président de la S.E.P.A.N.S.O ( fédération des sociétés pour l’étude , la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud Ouest) agrée par les pouvoirs publiques et désignée par France Nature Environnement ;
- pour le collège de collectivité territoriales, Michel Sammarcelli, maire de lège Cap Ferret et président du SIBA (Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon)
- Thierry Lafon, issus de la catégorie des organisations professionnelles (pêche, ostréiculture, transport de passager, nautisme...)



A l’ordre du jour, précisément, l’élection de ce dernier en remplacement d’Olivier Laban, démissionnaire et qui fut président des ostréiculteurs pendant presque huit ans, représentant le Comité Régional de Conchyliculture Arcachon Aquitaine.
Deuxième point de la réunion, les membres du conseil ont adopté le nouveau logo du parc, sixième dans la série des parcs naturels de l’hexagone. Il arbore bien entendu les symboles forts du Bassin : la pinasse, l’huître, les herbiers à zostères - Ces plantes à fleur aquatiques (varech de mer) qui constituent les herbiers, ces prairies de la mer tellement nécessaires à l’alimentation, la reproduction, l’habitat des espèces marines du Bassin…
Enfin, l’élaboration des grandes lignes du plan de gestion du parc, issues d’une vaste concertation depuis le début de l’année 2016 sur l’ensemble du territoire. Soit environ deux cents personnes-ressources interrogées et nombre d’entretiens débouchant sur des commissions thématiques autour d’idées fortes telles que :
- renforcer la connaissance des dynamiques du Bassin, de son lien avec l’océan ainsi que des échanges entre écosystèmes lagunaires, marins et terrestres ; augmenter la coordination entre ses différents détenteurs ;
- préserver, restaurer si besoin, la biodiversité ; également maintenir l’attractivité du Bassin pour les oiseaux qui se situe sur un des huit grands couloirs migratoires ;
- garantir une haute qualité des eaux pour une bonne santé écologique des milieux ;
- investir sur des filières professionnelles (ostréiculture, pêche…) qui respectent les équilibres naturels ;
- de même pour les activités nautiques que l’on conduira à une adaptation des comportements et à des innovations technologiques pour ce faire ;
- conserver l’identité maritime du territoire vivante par la mise en valeur des patrimoines culturels, paysagés et naturels ;
- enfin la sensibilisation de la population aux impacts des usagers sur les équilibres naturels doit être partagée, collective.
Ces grandes lignes constituent un premier pas dans la réalisation du plan de gestion et un gros travail de la petite équipe du PNM basée au Teich. Petite équipe deviendra grande...

Le groupe actuel, présent lors de ce quatrième conseil, se compose de : Melina Roth, directrice déléguée du parc ; Nathalie Gauyac, assistante administrative ; Benoit Dumeau, chargé de mission Patrimoine naturel ; Matthieu Cabaussel, chargé de mission Usages ; Kevin Leleu second chargé de mission Usages ; Jean Emmanuel Rattinacannou, chargé de communication ; enfin Delphine Martins de Mourgue, coordinatrice locale du programme Life+Pêche à pied de loisir . Et venue exceptionnellement pour ce conseil d’administration, Patricia Crozon, assistante de direction à l’Agence des aires marines protégées* .
« Pour arriver d’ici deux ans aux 20/25 personnes (dont des saisonniers) qui forment habituellement les autres structures de ce genre » précise Mme Roth.

Claude Mulcey

Mais c’est depuis le troisième Salon Nautique d’Arcachon (du 8 au 11 avril 2016) que nous terminerons le tour de table au sujet des premiers pas du sixième parc naturel de France. L’équipe du PNM BA y tenait un stand, après seulement quelques mois d’existence - voir article de juillet sur le sujet - non loin des nombreuses associations du Bassin en rapport avec le monde nautique : APTRA , Voile d’Antan, AUPPM33...
C’est Claude Mulcey (membre fondateur) chargé de la documentation de l’Union Nationale des Associations de navigateurs de la Gironde… qui se prononce sur le sujet :
Bordeaux Gazette : à l’issue du quatrième conseil d’administration, comment ont évolué les inquiétudes des usagés plaisanciers, quand à la mise en place du Parc Marin, que l’UNAM a pour mission de faire remonter ?
Claude Mulcey : comme son nom l’indique, notre fédération est chargée de regrouper les différentes associations et clubs de navigateurs du département ; elle écoute, informe, défend les plaisanciers. Et c’est à ce titre d’organe fédérateur qu’on l’a invité, le préfet notamment, à devenir partie prenante dans l’aventure du PNM du BA. Il y a eu un gros travail de concertation et Mme Roth sait etre à l’écoute de tous.

Bordeaux Gazette  : en juillet 2015, lors d’un premier article sur l’arrivée de Melina Roth à son nouveau poste, votre présidente Mme Denechaud se faisait l’écho de ces appréhensions. Notamment en ce qui concerne la taxe mouillage...
Claude Mulcey : des points importants ont évolué au cours de l’année écoulée.
D’une part, après un feuilleton de six mois qui a démarré dans la collectivité territoriale de Corse, le projet de taxer les bateaux mouillant dans les Aires marines protégées est abandonné.

Bordeaux Gazette  : l’ensemble de la filière plaisance / nautisme déclare cependant rester vigilante. Ce premier combat pourrait en annoncer d’autres.
Mais en ce qui concerne les autres points...
Claude Mulcey : l’avis favorable récent du Conseil National de la Protection pour la Nature, au projet de modification et d’extension du décret pour l’aménagement du Banc d’Arguin, suscita des discussion lors de ce dernier conseil d’administration, mais finalement plus d’intérêts communs que de points de divergence entre les membres du conseil du PNM : c’est un sujet qui reste fortement émotionnel.
« Nous permettant cependant de passer des conflits à une conciliation des usagés, plaisanciers ou professionnels » déclarait également François Deluga lors de la conférence de presse de ce 1er avril.

Mais il subsiste des points d’achoppement. La SEPANSO qui gère la Réserve Nationale du Banc d’Arguin depuis une quarantaine d’année persiste à dire que les activités de plaisances, aussi bien qu’ostréicoles sont un handicape pour les espèces ornithologiques du banc.
Il reste encore à régler des problèmes d’usages pour parvenir à maintenir dans le Bassin une qualité des eaux toujours meilleure, notamment autours des îlots de sable d’Arguin - qui fera l’objet d’une protection accrue, mais en respect de tous . Bon travail aux membres du Parc !!

*l’Agence des aires marines protégées est un établissement public qui dépend du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et dont les PNM dépendent ; ils n’ont pas de fonds propres.
Le conseil de gestion quand à lui, décide de la politique du Parc selon les orientations de gestion fixées par un décret de création et élabore son plan de gestion à quinze ans.

Ecrit par Vassof


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