
Si vous voulez vous perfectionner en français et en orthographe (on en a tous bien besoin) vous pouvez aller voir du côté du projet Voltaire. C’est ainsi qu’une manière originale d’aborder le sujet est formulée par Sandrine Campese dans son blog dans lequel on peut lire sur les expressions télescopées :
La locution familière « être au bout du rouleau » est… révolutionnaire ! En effet, Le Petit Robert l’atteste en 1789, sous la forme « être au bout de son rouleau ». Reste à savoir de quel rouleau il s’agissait, certainement pas du rouleau de papier essuie-tout auquel on pense spontanément aujourd’hui…
Être au bord du rouleau. Heureusement, la définition originale, « n’avoir plus rien à dire », nous éclaire. Il est question du rouleau sur lequel on enroulait du papier renfermant des écrits (une sorte de parchemin). Quand on arrivait au bout du rouleau, c’est qu’on avait fini de lire, de parler. Par la suite, on a rangé des pièces de monnaie dans de petits rouleaux de papier. « Être au bout du rouleau » signifiait alors qu’on avait utilisé toutes ses pièces, qu’on n’avait plus d’argent, de ressources pécuniaires. Désormais, l’expression s’attache aux ressources physiques et morales. « Être au bout du rouleau », c’est n’avoir plus d’énergie, être épuisé, et même, à la fin de sa vie (« au bout de sa vie », comme disent les jeunes !).
Et « Être au bord du gouffre », alors ? Dans un sens, l’expression peut rejoindre « être au bout du rouleau », en ce qu’elle signifie, d’après Larousse, « être près de la ruine, de la catastrophe ». Mais l’idée de danger, de péril, n’y est pas manifeste.
Difficile de savoir si le « bord du rouleau » est tout aussi dangereux, personne n’a jamais eu l’occasion de le vérifier. À moins qu’il ne s’agisse d’un rouleau compresseur !
Tout ceci est dit d’une façon très humoristique et il se pourrait que la Covid-19 puisse être assimilée au rouleau compresseur par les temps qui courent.
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