Le Tour de France a bien fêté les cent ans jour pour jour du maillot jaune avec un français en jaune qui gagne l’étape contre la montre au nez et à la barbe des spécialistes de l’effort solitaire. Toutes les radios ont répété ce 19 juillet que le premier maillot jaune avait été revêtu par Eugène Christophe, dit le Vieux Gaulois au départ de la onzième étape du Tour de France 1919, allant de Grenoble à Genève. Cette version serait contestée par les dires de Philippe Thys rapportés par un journaliste qui serait le premier véritable porteur du premier maillot jaune à une date antérieure. Le paletot jaune était à cette époque en laine et évacué très peu la sueur et les jours de pluie il prenait facilement un à deux kilos supplémentaires. Henri Desgranges, créateur du Tour de France et patron du journal L’Auto, aurait choisi le jaune en référence… aux pages de son journal ! Cette version est aussi contestée mais on retiendra la version communément acceptée aujourd’hui, qui est celle qui a été vendue lors de ce 106ème Tour de France à savoir Eugène Christophe et la couleur du journal l’Auto devenu depuis l’Equipe. C’est Julian Alaphilippe dit Loulou qui porte la tunique d’or et qui pourrait bien la conserver beaucoup plus longtemps qu’envisagée et qui pourrait nous faire un tour à la Eddy Merkx qui a été honoré lors du départ de ce Tour à Bruxelles. C’est avec regrets que le Tour reste éloigné de Bordeaux depuis quelques années, son dernier passage remontant à 2010 avec arrivée à Bordeaux et on se souvient que Tom Cruise et Cameron Diaz étaient présents pour cette arrivée avec le lendemain, départ du contre la montre Bordeaux-Pauillac. Ce tour 2010 a vu le déclassement d’Alberto Contador au profit d’Andy Schleck et de Menchov arrivé troisième, c’était une époque où l’on faisait facilement appel à la potion magique et voilà que certains mauvais coucheurs se plaisent à faire planer le doute sur les performances de Julian Alaphilippe, mais les contrôles sont là pour établir la vérité et le véritable poison du cyclisme aujourd’hui c’est le doute.

Bernard Lamarque