Ce lundi 1er juillet, la République en Marche a désigné sa tête de liste aux prochaines échéances municipales. Comme élue bordelaise, je m’étonne de ce parachutage parisien – car c’est bien de cela dont il s’agit – via un mode de désignation qui, comble de l’ironie, n’associe aucun acteur local ou militant, puisqu’ imposé par une commission nationale bien loin des enjeux de territoires qui nous préoccupent.
A ma grande surprise, le candidat du parti du « ni de gauche ni de droite » se présente lui même comme être de centre gauche. Au vu de ses premières déclarations je souhaiterais apporter quelques précisions à la tête de liste bordelaise du gouvernement Macron : la casse de notre patrimoine de logements sociaux par la loi ELAN, ce n’est pas être de gauche, ni même de « centre gauche ». La suppression de l’ISF, la fermeture de nos ports à l’Aquarius, la réforme en cours de l’assurance chômage, le gazage de manifestants écologistes pacifiques à bout portant, les multiples reculs sur le glyphosate et les pesticides, le financement de votre groupe au parlement européen par Bayer-Monsanto, tout cela, et la liste est longue, n’œuvre en rien au perfectionnement de notre modèle social, au mieux vivre ensemble et à la préservation de notre planète. Comme 1ère fédérale adjointe du Parti Socialiste de Gironde, je souhaiterais également indiquer qu’après un travail en commissions thématiques au printemps, les socialistes bordelais votent actuellement pour définir la base programmatique que nous porterons collectivement lors des prochaines élections municipales. Par ailleurs, forts de la dynamique provoquée par le rassemblement avec Place Publique, Nouvelle Donne et le PRG aux élections européennes (Bordeaux a accueilli le plus grand meeting de la liste Envie d’Europe au niveau national) et au bons résultats du vote socialiste à la partielle des élections départementales dans l’Hérault du week-end dernier, nous souhaitons aujourd’hui plus que jamais œuvrer au rassemblement de la Gauche. Ainsi, contrairement à ce que laisse entendre l’article de La Tribune de ce jour, et tel que voté à l’unanimité le 25 juin dernier par les militants socialistes bordelais, nous participerons aux discussions des forces de gauche de Bordeaux en vue d’un large rassemblement. Nous aurons à cœur de nous rassembler autour des nombreuses valeurs et propositions qui nous rapprochent, nous, la Gauche de terrain et de combat, afin de présenter un projet et une équipe cohérente, progressiste, sociale et écologiste au suffrage des bordelais-es.
Emmanuelle Ajon
1ère secrétaire fédérale adjointe du Parti Socialiste de Gironde
Vice-présidente du Département de la Gironde
Conseillère municipale de la Ville de Bordeaux