Quinsac
Pour sa 8ème édition le festival de théâtre d’hiver de Quinsac, qui se déroule du 21 janvier au 19 mars a de nouveau proposé un choix éclectique de pièces sur 3 lieux différents (Quinsac, Camblanes et Cambes).
Avec des mises en scène d’œuvres connues (Molière, Stephan Zweig, Pierre Emmanuel Schmitt), d’auteurs à découvrir absolument et de comédiens amateurs rôdés, ce festival devient un incontournable de la scène bordelaise. L’équipe organisatrice, uniquement composée de bénévoles passionnés, mérite de chaleureux remerciements.
C’est ce qui s’est produit ce dimanche 12 mars dans la salle des fêtes de Quinsac à l’issu de la représentation de la pièce La nostalgie des blattes. Le public, venu si nombreux qu’il a fallu rajouter des sièges, a salué et remercié chacun pour la qualité du spectacle proposé.
- Festival du théâtre d’hiver de Quinsac
- La nostalgie des blattes
Nous avons en effet eu le privilège d’assister à une véritable performance scénique pendant 1h30 grâce à la compagnie Un chien sur le toit qui a repris la pièce de Pierre Notte, journaliste et rédacteur en chef du magazine Théâtre.
Deux femmes seules en scène, dans un décor réduit au possible afin de mettre en lumière le texte et le jeu, et qui produisent sur les spectateurs un effet quasi hypnotique alors même que le sujet pourrait rebuter.
Car Marie Terracher et Pascale Vincent, deux rescapées dans un monde que l’on pressent comme vide et dangereux, nous parlent de vieillesse. De celle que l’on vit, de celle que l’on donne à voir. Mais pas seulement. Elles nous obligent également à penser le monde, celui qui n’est plus et qu’elles décrivent avec nostalgie, celui qui est et qui interroge et celui à venir qui inquiète.
Les comédiennes nous maintiennent en haleine et en alerte tout au long de la pièce en s’invectivant, puis en se découvrant et en s’amadouant et en faisant alliance dans cet univers froid et désincarné.
- Festival du théâtre d’hiver de Quinsac
- Marie Terracher et Pascale Vincent
L’humour est présent à chaque détour de phrase et dans le moindre geste ou mimique. Mais il est aussi teinté de sarcasmes et de noirceur pour parler de l’avancée en âge, de la mort inéluctable mais également d’écologie, de luttes sociales, de féminisme, d’exclusion, de violence, de conflits… et de blattes !
On rit beaucoup, on s’amuse, on repart régénéré aussi car Marie et Pascale incarnent avec ferveur et enthousiasme deux vieilles qui nous réveillent.
Il faut suivre absolument La Compagnie Un chien sur le toit en vous abonnant à leur page Facebook pour ne rien rater de leurs prochains spectacles.
Il vous reste également le we prochain pour vous rendre à Quinsac où 3 autres pièces vous sont proposées en entrée libre.
https://theatrequinsac.fr/
Ecrit par Laurence Pineaud