Bordeaux
Vincent Maurin est toujours le premier à donner le coup d’envoi des galettes républicaines qui vont se succéder tout au long du mois de janvier. C’est dans une atmosphère de campagne électorale que ces galettes vont se dérouler car l’année 2014 va être émaillée de deux scrutins l’un municipal, l’autre européen occupant bordelaises et bordelais.
C’est salle du Point du jour que responsables associatifs de Bacalan, syndicalistes, dirigeants des composantes du Front de gauche (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire, Ensemble), élus (Natalie Victor Retali, Max Guichard), parents d’élèves, anciens et nouveaux habitants du quartier mêlés se sont retrouvés, Martine Diez s’était faite excusée. Soirée sous le double signe de Jaurès (dont 2014 est le centenaire de sa mort) et de Nelson Mandela ou au passage il a rappelé son engagement pour que le nouveau stade porte son nom. C’est Sophie Elorri, qui a invité le très beau texte de Jaurès (agrégation de philosophie oblige de l’enfant de Castres) à introduire la réunion par des extraits de son « appel à la jeunesse » lus par Brigitte Giraud et Dominique Boudou… on y entend les mots « paix, liberté, rassemblement »… pas une ride !
Vincent Maurin pour sa part a dans une longue intervention pointé du doigt à la fois le drame de la pauvreté et du chômage massif en France et en Europe, l’explosion des richesses accumulées et le renoncement du Président de la République à s’attaquer à celle qu’il avait décriée avant son élection à savoir la finance ! (…) Dénonçant à la lumière de quelques chiffres la richesse mondiale qui a été multipliée par deux depuis 2000 et 46% du patrimoine mondial détenu par moins d’1% des familles pénalisant les plus pauvres ! Avec un SMIC augmenté de 10 centimes de l’heure, une TVA ponctionnant 6 milliards dans les poches des ménages, 50 milliards de cadeaux nouveaux au patronat avec un pacte de responsabilité applaudi par droite et MEDEF pénalisant les français. Des vagues continues de licenciements pénalisants notre économie et les 500 plus grandes fortunes qui progressent de 25% en 2012. Il a eu le bon goût de ne pas parler des turpitudes du chef de l’état plus intéressé à sa petite personne qu’a son devoir d’état. Il a développé un discours sans concessions qui a mis en valeur la responsabilité de sa formation pour un vrai changement et il a fustigé les discours creux, en particulier peu importe le nom du maire ce qui compte c’est changer de politique.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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