Après l’annonce des résultats partiels du premier tour dimanche soir, une grande fierté était palpable à la permanence socialiste, rue judaïque. Michèle Delaunay, candidate au prochaines législatives face à Alain Juppé, nous confesse ses impressions après cette première victoire de François Hollande.
« Une grande fierté, je n’ai pas envie de la cacher »
Michèle Delaunay est ravie de cette première victoire du candidat socialiste, qui selon-elle a su tracer sa route, alors que méconnu du grand public il y a deux ans de là : « c’est une très belle leçon de courage qu’il ai posé sa candidature au moment où personne ne le donnait gagnant d’un premier tour ». Toutefois, ces résultats manifestent une grande inquiétude concernant les résultats inattendus de Marine Le Pen. Le renversement imprévu des scores de la candidate du Front National et de Jean-Luc Mélenchon inquiète : « très honnêtement, elle engrange la fin de campagne de Sarkozy. Pusiqu’il essaie de convaincre les français qu’il y a un motif à tous les maux, l’immigré. Or, comme tous les français préfèrent l’original à la copie, ils ont donc voté Marine Le Pen ». En ce sens, Michèle Delaunay accuse le candidat UMP d’avoir favorisé la montée de cette extrême droite : « je pense qu’on devra s’interroger sur la responsabilité du Président de la République à ce sujet », ajoute-t-elle.
« Nous n’avons pas l’ébauche d’un soupçon de triomphalisme »
Les socialistes savent que ces résultats ne signent pas la victoire définitive de François Hollande. Il reste encore aux militants deux semaines pour convaincre et rassembler la gauche derrière eux. « Nous n’avons plus qu’un mot d’ordre, c’est rassembler la grande majorité des français derrière un politique qui ne sera pas un chemin de roses ». Et, pour Michèle Delaunay, députée sortante, la bataille n’est pas terminée puisqu’elle sera en lice face Alain Juppé dans la deuxième circonscription de Bordeaux, aux législatives de juin prochain : « À Bordeaux, c’est vrai, les résultats s’annoncent assez favorables à François Hollande. Sur 87% de ma circonscription il est donné en tête à 33%, contre 28% pour Sarkozy. Alors c’est encourageant je le reconnais ». Puisque l’objectif pour elle est de donner une majorité forte à François Hollande et ainsi de réaliser de vrais projets pour renforcer le pays : « nous ne gagnerons que si la France retrouve sa compétitivité, sa solidité. Et personne ne se sauvera seul, il nous faut une majorité forte », insiste-t-elle.
Ecrit par Nicolas Pastor