Bordeaux
C’est lors de sa galette républicaine que Jean-Baptiste Borthury a évoqué un problème qui risque de priver le Grand Parc d’une centaine d’emplois. Pendant de nombreuses années, la France n’a pas réagi au lent dépeçage de son tissu économique par des logiques boursières et financières qui se moquent des usagers et dont le seul but est de faire de l’argent.
Pour cette soirée il y avait de nombreux excusés mais une foule nombreuse avait envahi la mairie annexe du Grand Parc ; malgré tout Emmanuelle Ajon, Martine Diez, Jacques Respaud, Mathieu Rouveyre, Philippe Dorthe, Daniel Jault étaient présents. Après les prise de paroles de Jacques Respaud et de Philippe Dorthe c’est Jean-Baptiste Borthury qui a revêtu les habits de maître des lieux et de vedette de la soirée, prenant la parole en dernier pour un rapide bilan de son début de mandat puisqu’il a remplacé Michèle Delaunay frappée par le cumul des mandats en fin d’année 2012.
- La nombreuse assistance
- photo Bordeaux Gazette - Jean-Christophe Aronoff
Puis il a surtout parlé des projets que suit le nouveau conseiller général qui s’est montré attentif aussi à l’emploi, voire même très attentif avec le problème du Laboratoire Municipal dénommé Institut municipal de recherches sur l’alimentation humaine et animale, laboratoire municipal, rue du Professeur-Vèzes, 33300 Bordeaux. L’ex laboratoire municipal de Bordeaux, puis Institut Pasteur Lille avant de passer sous la coupe d’Eurofins dont le seul souci est de nourrir des actionnaires et pas de s’occuper de la santé publique car il faut savoir que ce laboratoire a la charge, entre autres, du contrôle de la potabilité de l’eau du robinet, des aliments et des eaux de baignade. Le groupe, délocalisé au Luxembourg depuis juin 2012, n’a pas hésité à supprimer les activités rentables du laboratoire bordelais, voulant contraindre les salariés à céder l’ensemble de leur outil de travail pour le leur relouer à prix d’or en suivant (ce qui vide l’entreprise de sa substance, celle-ci ne possédant plus aucun actif et donc plus aucune valeur marchande). Aujourd’hui, Bordeaux et sa région disposent d’un laboratoire local, où travaillent des spécialistes dont le sérieux et la compétence sont connus et reconnus à l’échelon national. Il participe quotidiennement à la santé publique. Sa disparition entraînera la disparition définitive de plus de 100 emplois, et une perte énorme en matière de sécurité alimentaire et environnementale si on laisse agir Eurofins en toute tranquillité.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette