L’Union Européenne même si elle a proposé le 31 Janvier d’interdire certains pesticides pendant 2 ans pour les cultures du maïs, du colza, du tournesol et du coton, reste quand même un peu frileuse. Elle envoie la patate chaude aux experts des Etats membres pour décision et tout le monde sait combien un expert c’est fragile. Il serait quand même grand temps de prendre une décision ferme et définitive.
Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » et en attendant on se repasse la responsabilité d’interdire les produits qui non seulement tuent les abeilles mais ont aussi tué des hommes comme Yannick Chenet qui avait témoigné dans le film "Severn" de Jean-Paul Jaud. Ce cancer de l’agriculture que sont les pesticides ronge nos campagnes et l’Union européenne n’a pas pris les décisions fermes et définitives qui devraient s’imposer, elle lanterne face à la pression de groupes, dont le plus connu est Monsanto. Alors que les pesticides sont de plus en plus montrés du doigt, le monde agricole a encore des difficultés à reconnaître les risques engendrés par leur utilisation.
- Abeille au travail
- source internet
Pourtant depuis quelques années, une vraie prise de conscience s’amorce et c’est vrai que la disparition progressive des abeilles a aidé à cette prise de conscience, une nouvelle pierre est apportée a ces témoignages avec le documentaire "Des abeilles et des hommes" . L’utilisation de pesticides est largement citée comme l’un des facteurs potentiels contribuant au déclin des populations d’abeilles dans certaines régions du monde – aux côtés d’autres causes telles que les maladies, les parasites, le changement climatique et d’autres facteurs environnementaux, ainsi que les effets des organismes génétiquement modifiés. Ce déclin est une source d’inquiétude en raison du fait que les abeilles, en particulier les abeilles communes, jouent un rôle majeur dans la pollinisation de nombreuses plantes cultivées et plantes sauvages. Selon les estimations, la production de quelque 80 % des 264 espèces cultivées dans l’Union européenne dépend directement des insectes pollinisateurs, essentiellement les abeilles, et la valeur monétaire annuelle mondiale de la pollinisation est estimée à plusieurs milliards de dollars. Étant donné l’importance des abeilles dans l’écosystème et dans la chaîne alimentaire ainsi que les multiples services qu’elles rendent aux humains, leur protection est essentielle et il n’y a plus une minute à perdre.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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